Être soi, vraiment?

Aujourd’hui, 8 mars 2024, journée du droit des femmes, est une journée plutôt décevante pour moi. À 70 ans , j’aurais espéré, au moment de partir, que ma réalité d’enfant soit devenue réalité tout court.

Tous les enfants se disputent en être égaux. Ils se parlent, se disent des énormité et peuvent ensuite jouer ensemble et s’attaquer aux monstres qui peuplent la vie. Pourtant les monstres passés durent toujours, ceux du genrisme, du racisme, du différent et toutes sortes de lubies venues d’on ne sait où d’autre que de l’enseignement stupide des guerres du passé.

Plutôt que de célébrer les victoires personnelles des gens sur les conditions de leur temps, dont nous sommes les bénéficiaires aujourd’hui, on assaille les jeunes de programmes de déformation de l’être pour les rendre uniformes et désincarnés. Faut-il se surprendre du taux de décrochage et d’apathie qui règne dans la population.

Être soi est facile au jeune âge mais, les agressions répétées auxquelles les jeunes sont soumis par toutes les catégorisations dont on les affuble, est une tâche d’une vie à accomplir malgré les autres qui veulent se justifier de ne pas être à la hauteur de ce qu’ils sont. La lâcheté ou la peur du ridicule ou simplement le manque de volonté personnelle, créent des simulacres d’individus tous plus masqués les uns que les autres.

Je suis, personnellement, heureux tout en étant désolé que le monde, que j’avais envisagé jeune, ne soit jamais survenu. Mais, il y en aura d’autres plus jeunes et plus fous qui, un jour pourront répandre la folie individuelle autour d’une monstruosité sociétale.

Bertrand (@BDmoi)

P.S. en résumé soyons nous et laissons les autres être eux ou elles.

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