DésInventer?

Désinventer. Le mot n’existe pas. Pour une raison bien simple. Ce n’est pas possible. Si une personne l’a fait, 100 autres personnes peuvent le faire. Quand on sait que c’est possible, il n’y a qu’à s’obstiner pour le réaliser. C’est la réalité. Quand on est capable de rêver une chose, il est possible de le réaliser. C’est une question de temps et d’énergie investis.

Pourquoi en est-ce ainsi? Parce que la connaissance marche par en avant. On n’oublie pas, on passe à d’autres choses, on va plus loin. Ainsi on progresse autant dans le bien que dans le mal. Dans le bien, on met toute sorte de barrières pour, supposément, éviter les contre-indications. Mais pour le mal il progresse à vitesse grand V. Il avance en souterrain, porté par l’inconscience de ceux qui s’y adonnent. Ceux qui en profitent, eux, le font de façon bien consciente.

Donc pourquoi les valeurs disparaissent-elles? Parce que la facilité de passer à côté augmente. Les principes de base de l’activité humaine, tels que je les comprends se résument à un concept unique. “Je suis bien comme je suis,je reste comme je suis” Mais très peu de gens se trouvent satisfaits de leur sort. Ils bougent donc dans tous les sens, n’ayant pas de boussole pour leur indiquer le nord. Il est plus facile de bouger dans le sens de la foule que de lui résister. Alors on va de déchéance en déchéance.

Jugement dur et puritain? Je ne crois pas. Quelles sont les industries qui progressent à vive allure? Celles qui comblent le vide de la vie des gens. Divertissement, jeux vidéos, sports, réseaux sociaux  et pleins d’autres distractions. Tout ça pour éviter de se retrouver seul  avec soi. On fait ce que les autres font pour ne pas se poser de questions.

Où je veux en venir? Le mouvement est parti, on ne peut l’arrêter. Une partie de plus en plus grande du budget des gens va non pas à satisfaire des besoins de base, mais pour évacuer le sentiment d’inutilité de la vie. On est rendu dans une société non pas du loisir, mais de l’occupation vide de sens. La portion du budget grandissante d’occupation du temps a plusieurs effets. Le plus pernicieux est celui de l’écoulement des ressources vers des choses qui ne produisent rien. On loue tout on ne possède rien. L’internet en est un bon exemple. On loue, mois après mois, du temps sur le net. Certains en produisent quelque chose qu’ils vont louer et en tirer un profit. Mais la majorité ne font que le consulter pour des choses triviales.

Alors peut-on revenir en arrière? Il est trop tard. Le mouvement est lancé et l’habitude est prise. Dans tous mes écrits, j’essaie de terminer soit sur une note positive ou sur un question honnête quand au futur possible. Mais je n’en vois pas de possible dans cet épisode.

Bertrand (@BDmoi)

 

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.