Avertissement: (disclaimer)
Ceci étant donné, allons-y dans le vif du sujet. De quoi vais-je parler? De quoi allez-vous être asséné? De sexe. Du pur sexe. Pas de la porno, quoiqu’il en sera question, pas de l’amour, quoiqu’il en sera question, mais bien de ma vie de conditionné par le sexe que j’ai depuis la naissance, augmenté de l’éducation que j’ai reçue chez moi et au séminaire (le petit, pas le grand) mais et surtout de mon frère plus âgé (dieu ait son âme).
- Si vous lisez ce texte c’est que je l’ai publié, ce qui n’est pas garanti au moment où je l’écris.
- Si vous continuez à lire ce texte vous en prenez l’entière responsabilité (de le lire , pas du texte)
- Contrairement à Mission Impossible, tout ce que vous allez lire est vrai et ne s’autodétruira pas dans les prochaines minutes.
- Finalement, je vais dépasser ma limite habituelle de 500 mots pour un sujet.
Déjà, écrire ces phrases m’a été un peu difficile. Pas tant dans ce que j’ai écrit mais dans l’atmosphère interne que ça a amené chez moi. Tant de souvenirs ont reflué et un désordre indescriptible s’est installé dans mon esprit. Alors sans plus tarder, lançons-nous dans le sujet.
Je suis né garçon et je le suis demeuré, sans interruption volontaire ou involontaire, depuis ce temps. J’ai 66 ans de vie masculine et pas une seconde de vie féminine. Donc je ne peux parler de vie féminine que ce que j’en ai observé ou entendu parler. Non, je suis purement spécialiste de MA sexualité masculine.
Il y a eu plusieurs phases dans ma vie sexuelle. Comme tout le monde, je présume. L’époque bénie où les humains étaient les humains, pas de distinction personnelle vis à vis du sexe de la personne opposée. Cette période s’est terminée brusquement par l’ajout que mon frère a fait à mon éducation. Vers 10 ans, je savais que les filles étaient les filles et les garçons les garçons. On jouait au hockey dans la rue et la vie suivait son cours. Mais à la maison, mon frère, de 4 ans plus âgé, a introduit des magasines pornos. Que j’ai par hasard trouvés, nous vivions dans la même chambre. J’ai basculé dans le monde des grands par la porte d’en arrière. Découverte graduelle du monde de la femme et début d’une sensation étrange, l’érection et le “serrement de testicules”, Je ne sais à quel âge s’est produite la première éjaculation mais je me souviens encore de la sensation que ça m’a fait dans mon ventre. Je ne l’oublierai probablement jamais.
À partir de ce moment, le “serrement” a toujours été présent tant que je n’ai pas été sous médication pour bipolarité. Alors c’est parti et revenu au gré des essais de mon psychiatre pour stabiliser ma condition hormonale cérébrale. C’est arrivé à partir de l’âge de 35 ans. Aujourd’hui disparu le serrement et bienvenue le calme des émotions. Ça fait un bout que ça dure et ça fait du bien. Le serrement a disparu complètement avec la disparition de la libido. L’âge, la médication ou l’ensemble de l’oeuvre font qu’aujourd’hui je peux fièrement dire: je suis PAUVRE de la femme qu’il me FAUT. mais je suis extrêmement RICHE de l’ABSENCE de toutes les autres.
Est-ce moi, est-ce tous les hommes? Je ne sais pas. Mais ce que je peux dire, c’est que ma période de sobriété médicamenteuse, a mis fin à une période de besoin intense de sexe. Bien équipé de valeurs judéo-chrétienne, j’ai traversé cette période grâce à l’aide de mon bras droit. C’est ainsi que les choses se sont passées. Je ne suis pas différent des autres, c’est une réalité masculine. Quand le serrement est trop important ou pénible, il faut faire sortir la pression. Nier le fait est dommageable pour tous.
Donc une vingtaine d’années active, ma libido m’a porté durement. J’étais gros, intellectuel, et dans l’ombre d’une vedette du sport dans la paroisse (mon frère). Pas le genre de celui qui fait le haut de la liste d’appréciation des filles à l’époque. J’ai toujours encaissé les rebuffades des filles, certaines imbéciles et maladroites mais, une autre, tellement gentille et pleine d’attention pour ne pas me blesser.
C’est donc un parcours normal pendant 20 ans. Marié père de 3 enfants (garçons tous les 3).Que vous le vouliez ou pas, que ce soit correct ou pas, la réalité est. On l’a niée si longtemps et on continue à la nier. Le monde permissif actuel est plein d’occasions pour que tout se passe de travers comme dans mon cas. L’opposition constante de sexes dans les médias et la société n’est rien pour améliorer la situation. J’aurais pu remplir des pages de détails sordides mais ce n’est pas mon but.
Mon but c’est de faire savoir, pas comprendre, que le serrement est un phénomène présent chez les garçons. C’est comme une grosse faim qui tenaille sans cesse. Elle ne disparaît souvent que suite à un exercice intense. Ceci n’explique pas cela mais, quand on a faim il nous est permis de manger, mais beaucoup nient le droit aux jeunes (ou moins jeunes) de satisfaire un besoin fondamental. Je ne fais pas l’apologie de la masturbation mais, il faut le dire, pour beaucoup c’est un mal nécessaire plutôt que de faire le mal chez d’autres. Que vous compreniez ou pas, que vous acceptiez ou pas, c’est la réalité.
Je ne suis pas un perverti, je suis un gars bien ordinaire. Plutôt que de présumer bien des choses, essayez donc d’en parler ouvertement avec les autres, filles et garçons. Nier la Réalité n’a jamais produit que des problèmes. Jeanette veut savoir? Au moins elle, elle écoutait.
Bertrand (@BDmoi)