L’épiderme s’est grandement aminci. Est-ce dû au soleil ou à la précarité des sentiments des gens. Tous se réclament de ci ou de ça. Ils ne sont plus rien que réclamations contre les autres et les médias leur donnent toute la place.
Tout comme il appartient à chacun de se bâtir une santé en développant des anticorps et des moyens de défense, une trop grande propreté l’empêchant, il appartient de se fabriquer des moyens de défense contre ce que les autres nous assènent. Se faire dire qu’on est gros, en enfance est une étape par laquelle il faut passer. Se faire dire n’importe quoi sur sa différence, quand on est jeune est une étape qu’il faut dépasser. Beaucoup ne la dépasse pas, parce que la différence est niée. Il faut accepter sa différence pour pouvoir accepter qu’on la remarque.
S’accepter passe par le fait d’accepter sa différence et d’y réagir selon notre entendement. Pas celui des autres. Il faut se bâtir un épiderme résistant aux intempéries psychologiques. Ce n’est pas en se plaignant qu’on bâtit une saine cuirasse contre la stupidité des autres. On ne les changera pas. Toute la répression du monde ne réussira à faire taire les imbéciles. L’éducation que l’on donne aux jeunes est la plus importante. Mais celle-ci n’est pas donnée par les oreilles mais par les yeux. Ceux-ci répliquent ce que nous émettons nous-mêmes dans nos comportements. C’est pour ça que le monde, demeure le monde, que l’Histoire ne cesse de se répéter.
Dans la culture il est de bonne choses et de mauvaises choses. Il faudrait faire un ménage de tout ça. La diversité a ses bons mais ses mauvais côtés. Le pire apparaît souvent avant le meilleur. Je crois qu’en épaississant l’épiderme des enfants on arriverait à faire prédominer le bon du mauvais. Mais c’est un vœu pieux. La rareté des enfants dans les familles les rend tellement précieux qu’on les protège de tout. Trop. Mais ça c’est mon opinion. Elle ne vaut que ce qu’elle ne vaut.
Bertrand (@BDmoi)