L’épaisseur de l’épiderme!

L’épiderme s’est grandement aminci. Est-ce dû au soleil ou à la précarité des sentiments des gens. Tous se réclament de ci ou de ça. Ils ne sont plus rien que réclamations contre les autres et les médias leur donnent toute la place.

Tout comme il appartient à chacun de se bâtir une santé en développant des anticorps et des moyens de défense, une trop grande propreté l’empêchant, il appartient de se fabriquer des moyens de défense contre ce que les autres nous assènent. Se faire dire qu’on est gros, en enfance est une étape par laquelle il faut passer. Se faire dire n’importe quoi sur sa différence, quand on est jeune est une étape qu’il faut dépasser. Beaucoup ne la dépasse pas, parce que la différence est niée. Il faut accepter sa différence pour pouvoir accepter qu’on la remarque.

S’accepter passe par le fait d’accepter sa différence et d’y réagir selon notre entendement. Pas celui des autres. Il faut se bâtir un épiderme résistant aux intempéries psychologiques. Ce n’est pas en se plaignant qu’on bâtit une saine cuirasse contre la stupidité des autres. On ne les changera pas. Toute la répression du monde ne réussira à faire taire les imbéciles. L’éducation que l’on donne aux jeunes est la plus importante. Mais celle-ci n’est pas donnée par les oreilles mais par les yeux. Ceux-ci répliquent ce que nous émettons nous-mêmes dans nos comportements. C’est pour ça que le monde, demeure le monde, que l’Histoire ne cesse de se répéter.

Dans la culture il est de bonne choses et de mauvaises choses. Il faudrait faire un ménage de tout ça. La diversité a ses bons mais ses mauvais côtés. Le pire apparaît souvent avant le meilleur. Je crois qu’en épaississant l’épiderme des enfants on arriverait à faire prédominer le bon du mauvais. Mais c’est un vœu pieux. La rareté des enfants dans les familles les rend tellement précieux qu’on les protège de tout. Trop. Mais ça c’est mon opinion. Elle ne vaut que ce qu’elle ne vaut.

Bertrand (@BDmoi)

Dans toutes le cultures il y a …

Dans toutes les cultures il y a du racisme, du sexisme, de tous les ismes et de touts les …phobes. Cela part d’un trait humain très fort. Juger l’autre. On juge les autres selon qu’on pense qu’ils sont de notre tribu ou pas. On amalgame la tribu supposée à l’individu et le comportement d’un individu qu’on a croisé à la tribu. On le juge pour se protéger de l’autre. Va-t-il m’attaquer, m’agresser?

Il y a bien un vernis de civilisation, plus ou moins dense chez les gens, mais il demeure le fait que nous jugeons les gens, seuls ou en groupe. Ça fait partie de nos moyens de survie. Et pour ne pas s’empêtrer dans les détails on catégorise. C’est plus aisé ainsi. Donc notre jugement se facilite et on classe les individus dans des catégories. Par une ou quelques caractéristiques observées.

Cela nous a permis de survivre en tant qu’espèce mais nous détruit bien souvent en tant qu’individu social. Le fait de classer nous amène nécessairement à diviser les humains et à les situer dans une hiérarchie. Les humains ne sont pas égaux. Il y a les chefs et les cons, les bons et les méchants mais, plus grave, il y a les supérieurs et les inférieurs. Personne n’est ce qu’on les juge parce que nous les jugeons très souvent sur une impression fugace et une fois que l’affaire est dite il y a très peu de chance qu’on y revienne.

La folie des hommes et des femmes vient de là. On ne sait pas vivre ensemble. On ne nous l’a jamais enseigné. Pour combattre un phénomène aussi puissant que le jugement il faut des principes forts et constants, inculqués dès le plus jeune âge. Je n’ai pas la recette, loin de là, mais il est une chose certaine, on ne réussira jamais à éteindre cette flamme, sans une progression immense de la société, en commençant par la famille. Mais vu que l’être aimé glisse lentement de la catégorie des chéri(e)s à celle des honni(e)s et que les unions ne durent que le temps des roses, les enfants eux ont des yeux et des oreilles et une mémoire.

Bertrand (@BDmoi)

La logique?

La logique, du grec λογική / logikê, est un terme dérivé de λόγος / lógos — signifiant à la fois « raison », « langage » et « raisonnement » — est, dans une première approche, l’étude des règles formelles que doit respecter toute argumentation correcte. Le terme aurait été utilisé pour la première fois par Xénocrate. Wikipédia

Avec les bonnes prémisses on peut rendre correct n’importe quoi. Il ne suffit pas que le raisonnement soit respectueux des règles de logique encore faut-il que l’on interroge les données de base. Donc pour supporter un raisonnement doit-on d’abord discuter des prémisses et des hypothèses. Le mot “SI” prend toute son importance.

On ne peut prendre le résultat d’un raisonnement pour acquis quand les hypothèses débutent par si ou par une autre façon non vérifiée. On peut imaginer bien des choses mais encore faut-il en vérifier la validité. La Covid19 est une occasion en or de vérifier le niveau de l’importance de l’opinion relativement à la connaissance. J’ai souvent fait la distinction entre connaissance et croyance. Mais en aucun temps ai-je eu un exemplaire aussi grand de mon argumentation.

Il est difficile de prendre quoi que ce soit pour acquis. Autant dans les médias que sur les réseaux sociaux. C’est un affreux déferlement d’opinions et de supputations. L’usage du conditionnel ou de peut ou risque … Tous ces mots qui suggèrent tant de choses non vérifiées. La logique en perd son latin, ou devrais-je dire son grec.

Dans un monde d’incertitude, comme celui où nous sommes plongés, il est triste que l’on n’ait nulle part où se reposer pour avoir une prise sur la réalité. Tout ne réside que sur la force de caractère et la profondeur de la pensée. Une opinion effleure le sujet et laisse beaucoup de place à l’imagination. Les opinions fusent mais les questionnements se font vilipender par ceux qui ont des opinions. Questionner est signe d’intelligence et de curiosité mais aussi signe de profondeur de sens suite à la logique.

Mais, on ne peut y arriver car la vitesse de réaction des gens est telle que les neurones ne s’activent pas. Les propos profonds sont évités car ils présument une certaine rétraction des émotions. Mais les émotions ont la cote. “Je me sens” est plus important que “Il est”. La folie se caractérise supposément par le détachement de l’individu face à la réalité. La psychose est le résultat de cette folie. DE là à dire que nous sommes dans une société psychotique, n’y a-t-il qu’un pas?

Bertrand (@BDmoi)

La nature a horreur du vide et l’Homme aussi!

« Le premier ennemi de la connaissance n’est pas l’ignorance, mais plutôt l’illusion de connaissance. » – Stephen Hawking lu dans le Quotidien.

Cette vérité, car c’en est une, je l’ai écrite un jour. http://bdmoi.mdugre.info/science-versus-croyance/

Le cerveau humain peut tout imaginer, une idée à la fois. C’est une des forces de l’humain. C’est certain mais c’est aussi une faiblesse et une grosse. Théoriquement, cela nous permet d’imaginer tout ce qui existe mais aussi tout ce qui n’est pas. « Ni l’intelligence ni le jugement ne sont créateurs. » Antoine de Saint-Exupéry. L’imagination est le moteur de ces deux facultés qui sont aussi le fait de certains humains.

Armés de cette imagination les Hommes ont créé des mondes pour remplir les vides laissés par leur sens. Le cerveau cherche à faire un tout. C’est un fait connu. Mais ce qu’on ne connaît pas c’est le dosage. Combien de ce qu’on connaît est réel et combien n’est que croyance. Il est certain qu’au fur et à mesure que l’on découvre le Réel, la croyance diminue. Il en existe quand même une part qui, je crois, est encore extrêmement grande, plus grande que la connaissance. Mais le flou entre les deux demeure. Cette zone grise ou se mêlent des bribes de réel et d’inventé. Cette zone semble plus épaisse que jamais.

Avec la gloriole de la connaissance, beaucoup de scientifiques n’en ont que l’apparence et non le fait. Un expert n’est pas un scientifique et un scientifique n’est pas un expert. Un expert a une opinion sur tout et un scientifique ne connaît que ce qu’il a expérimenté et répété. Tout le monde peut être un expert, il suffit d’avoir une opinion sur tout. Il suffit bien souvent, d’avoir la même opinion que celui qui demande. Ou de celui qui publie ou répète les propos de l’expert.

Donc il est la réalité que nous avons beaucoup d’avis des experts, mais très peu de scientifiques dans les médias. Les scientifiques ne sont pas vendeurs, ils ne sont répétés que sur des sujets hautement certains et surprenants. C’est donc dire qu’ils ne sont pas souvent cités. Ou encore pire sont-ils cités pour des choses qu’ils n’on pas dites.

On n’a pas un an de connaissances sur le virus. On ne connaît rien de l’effet à long terme du virus. Il semble, selon les premières constatations qu’il a des effets sur le coeur, les reins et le cerveau. Utiliser le terme semble place les faits dans leur juste mesure. On sait qu’on ne sait pas. Mais utiliser le conditionnel dans les propos laisse place à l’imagination. On ne sait pas qu’on ne sait pas. On présume bien des choses. Doit-on se surprendre des comportements des gens?

Absolument pas. La frontière entre la connaissance et la croyance, plutôt que de se rétrécir, s’épaissit. Toutes les opinions ont un droit de cité absolu dans un monde où la discussion n’a pas de place. Les émotions sont à leur paroxysme et la raison n’a plus le droit de s’exprimer. On n’a plus la discussion des faits et des arguments. On n’a que le lancer de l’opinion et débattez-vous avec. Donc Hawking a bien raison de dire que le pire ennemi de l’homme est son imagination car elle donne l’illusion de la connaissance du Réel.

Bertrand (@BDmoi)