La réalité et la religion.

Beaucoup de personnes, par manque de spiritualité personnelle, ont besoin de réponses toutes faites pour vivre leur vie. La seule réalité dont nous pouvons être certains c’est que la vie existe. On la voit, on la vit, on la tue et on en a toutes les manifestations.

Pourquoi vit-on? Faut-il un pourquoi? Faut-il un sens à la vie? Beaucoup pensent que oui. Et ils en redemandent. Toutes les philosophies, jusqu’aux plus farfelues, peuvent se targuer de répondre à ces questions. De “tu vis pour expier les péchés” jusqu’à la religion du Bacon ou de la passoire. Qu’on soit tracassé ou pas, la question peut se poser.

Celle que je me pose personnellement, c’est les gens sont-ils conscients qu’ils sont en vie? Des fois j’en doute. Et même fortement. Avant de se demander pourquoi on est en vie il faudrait peut-être se demander si on est en vie? Prendre conscience que nous ne sommes pas une fleur ou un arbre, ancrés dans le sol, que nous ne sommes pas un animal qui ne peut que chercher à demeurer en vie et se reproduire, que nous avons une chose que peu de vivant ont, le libre-arbitre.

Dans nos sociétés nordiques, par opposition aux pays du tiers-monde, on a, non seulement notre liberté de mouvement mais, aussi notre liberté de conscience. Plutôt que de prendre la notion de “culpabilité amené par la conscience” prenons plutôt le sens de “connaissance de sa propre existence”.  Nous avons tous la possibilité de gérer notre futur en prenant notre maintenant en main. Mais pour cela il faut en être conscient.

La religion la-dedans vient jouer contre cette condition. Elle endort l’esprit dans des réponses toutes faites, qui sécurisent les gens. Toute cette pluralité de pensées est très dommageable à l’humanité. Elle déresponsabilise la personne de son importance et de sa possibilité d’action sur le monde qui nous entoure.

Donc l’expression “fonctionner sur le radar” est exacte et la seule image qui me viennent à l’esprit c’est celle des lemmings qui se jettent en bas de la falaise, les unes à la suite des autres, le nez dans le cul du précédent. Il y a bien des survivants, demeurés à l’écart de la foule, qui regardent impuissants la horde se jeter dans le vide.

Donc être autonome et auto-suffisant est souvent perçu comme étant égocentrisme ou même égoïsme. Mais n’est-ce pas ce que la vie représente? Nous sommes seuls, le temps de la vie, peu importe ce qui est venu avant et ce qui adviendra après. Prenons-en conscience et agissons selon ce qu’un être intelligent peut influencer dans sa vie. Nous ne sommes pas tout-puissants mais, on a quand même les coudées franches pour bien des choses, en particulier, comment on traite la vie.

Bertrand (@BDmoi)

 

L’UPAC, les libéraux et l’Histoire

Il était une fois un petit royaume… Ainsi débutera le dossier de l’UPAC, si elle existe encore dans ce temps. On aura une belle histoire de l’Histoire. 5 ans plus tard, et encore rien en vue, on a le résultat de 2 enquêtes en banque et on continue d’investiguer. Du moins, c’est ce que dit M. Lafrenière, le directeur de l’UPAC nommé par le gouvernement Libéral.

Malgré le gros jeu partisan de la commission des crédits, partisans de TOUS LES PARTIS, on a eu peu de véritables questions posées par les intervenants. L’Histoire retiendra que l’occasion, comme bien souvent, a été donnée mais que les intervenants n’ont pas été à la hauteur de leur position. Partisanerie au-delà du devoir d’information de la réalité.

Une commission parlementaire est une mascarade pour épater la galerie. C’est un moment pour se faire valoir et protéger le système. Pour ceux qui espèrent voir poindre la réalité, c’est un gros zéro.

Alors, bon peuple, endormez-vous plus profondément, fermez les yeux et vaquez à vos occupations pendant que les politiciens, de tous les partis, ne pensent qu’à se mettre en valeur pour encaisser le plus longtemps possible, en ne faisant rien ou le moins possible.

Bertrand (@BDmoi)

 

La moyenne c’est la vue d’une vie pleine.

Les pieds dans le poêle et la tête dans le frigo, en moyenne, on est bien. C’est la vue que l’on a du monde aujourd’hui. Tout est dans les extrêmes. On essaie de nous vendre que la société va bien. Mais, ce n’est pas la réalité. Partout on ne parle que des extrêmes. Extrêmement pour ou extrêmement contre, quoi que ce soit.

Il y a clivage dans la société, partout c’est la seule constante qu’il y a dans le monde. Les élections sont controversées, la partisanerie est exacerbée, les attaques furieuses fusent de part et d’autre, tout, est dans l’opposition. Il n’y a pas de consensus nulle part. Il y a moyenne, résultat net, moitié-moitié, majorité simple.

Les choses sont au point mort. Les motifs qui sous-tendent les décisions sont tous d’ordre financiers. Les décisions se prennent en fonction de la ligne de profit. Peu importe si c’est illégal ou encore pire immoral, la ligne du profit espéré est celle qui fait foi de tout. Cela mène aux pires aberrations. Investir l’argent du public dans les entreprises qui recourent aux paradis fiscaux, donner des sous-contrats à l’extérieur du pays pour les actes médicaux, pays dont on ne reconnaît même pas les diplômés qui immigrent ici. Il y a plein d’autres exemples. Ceux-ci sont les plus récents.

Nous sommes vraiment sans gouvernance. Les deux mains sur le volant nous ont menés dans le champ où l’on continue de cahoter, sans contrôle, en nous éloignant continuellement de la route où on désirerait être. On ne peut se sortir de cette période qui a été marquée par une série de scandales, dont on ne peut s’extirper.

Quand arriverons-nous au monde que les gens souhaitent mais dont on ne peut que rêver? Qui le sait?

Bertrand (@BDmoi)

 

La partisanerie et puis quoi?

Je déteste la partisanerie au point de m’en confesser. Je déteste les partis car ils ne sont qu’un raccourci très direct vers les idées préconçues et les jugements à-la-va-comme-je-te-pousse. Beaucoup, ne s’attardant qu’à un point du programme ou de la publicité, ancrent leur vote. Là où ça devient intolérable, qu’on ne peut tolérer, c’est quand les médias font preuve de partisanerie plus ou moins ouverte.

On me fait sourire quand on parle de liberté de presse. On est rendu dans la liberté de propagande. Les positions sont définies et on ne fait que disperser l’information qui les concerne. On ne peut plus qualifier l’information depuis la source de l’émission. Il n’y a plus AUCUN médium digne de foi. Chacun a ses politiques et ses politiciens.

Dans les médias, j’inclus les agences gouvernementales qui doivent publier ce qui est avantageux pour le gouvernement. Celui-ci, à même nos dollars, se paie des campagnes de propagande sur les ondes et dans les journaux.

Mais, ce qui m’exaspère le plus c’est que le gouvernement ne respecte même pas ses propres lois et d’une part investit dans les paradis fiscaux, sous-contracte des actes médicaux  hors-pays, et, finalement, attend que les choses passent, scandale après scandale, jusqu’à la prochaine élection afin d’être réélu majoritaire par 34% des votants.

C’est la que mène la partisanerie. Où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie. C’est vrai. Mais si on pouvait choisir les élus, uniquement sur leur mérite, et non lié à un parti ou au pouvoir, dans un conseil général suprême? Si ils avaient l’obligation de respecter leurs promesses au point d’être démis si il ne vote pas comme ils ont promis? N’aurions-nous pas le sentiment d’avoir un certain pouvoir sur ceux qui devraient nous représenter?

Je suis rêveur, je le sais, mais, les changements n’arrivent-ils pas suite à des rêves, au départ, apparemment impossibles à réaliser?

Bertrand (@BDmoi)

 

Optimisme ou désillusion?

Il existe des gens qui ont une foi intense en l’humain et en la société. Pris individuellement ils ont probablement raison. Leur réalité est telle, que leurs besoins sont satisfaits, les gens qui les entourent sont gentils, leur retraite est assurée et globalement tout va bien. J’avais un patron qui me disait régulièrement “Si tu vois pas une balloune arriver et sur le point de crever, le problème c’est pas qu’il n’y a pas de balloune, le problème c’est que tu la vois pas”.

Il n’y a pas de moyen de voir la réalité telle qu’elle est. Même les réseaux sociaux trichent. Leur algorithme est faussé et ne nous montre que ce que nous sommes supposés, selon nos préférences, voir. On n’a plus de vision brute de la réalité. Celle-ci est trop étendue et ne se montre pas d’emblée. On n’a que des représentations, des images, portées par des humains plus ou moins bien intentionnés.

Je fais du bénévolat auprès des personnes âgées, je suis transporteur bénévole, et j’effectue ces transports pour sortir de chez moi et rencontrer du monde, des gens réels avec qui j’échange. L’échantillonnage est déficient. Mais, la visite fréquente des salles d’attentes, permet de moduler la vision que j’ai de l’extérieur.

Je dois faire attention, la plupart des gens que je rencontre sont dans une phase difficile, malades et malmenés par un système débordé. J’ai de très belles relations avec le personnel soignant. Ceux-ci font leur boulot, malgré un climat toxique. Les relations interpersonnelles semblent bien se dérouler au niveau des intervenants de première ligne.

Donc les gens qui s’occupent des gens font leur possible malgré l’insuffisance des ressources attribuées. Voilà qui aide l’optimisme. Mais qu’en est-il de la désillusion?

Celle-ci vient des émissions d’information des gens de pouvoir. Ceux-ci tentent de cacher leur voracité et leur soif de pouvoir. Mais la réalité transpire de tous les pores. Ils ont beau cacher la plupart de leurs actes délictueux, leurs techniques frauduleuses et leur incompétence crasse, on a de plus en plus un portrait qui nous incite au cynisme.

Quelle réaction peut-on avoir face à cela? On a deux choix et je suis sérieux. Ou bien on pense au suicide ou bien on se dit que la balloune ne crèvera pas avant nous et nos enfants. S’en détacher d’une manière ou d’une autre. Les autorités sont tellement déconnectées de la réalité que ce que l’on voit à la base relève de l’héroïsme des intervenants. Alors on se dit:”Il faut faire du mieux avec ce qu’on a, et advienne que pourra”. C’est très difficile de garder le moral dans cette ambiance.

Voilà, d’après moi, l’origine du sentiment planétaire de morosité et l’expression populaire des extrêmes politiques. Il y a des attentes non résolues et beaucoup sont résolus à tomber dans un extrême ou l’autre pour changer la perception glauque de notre civilisation.

Je vous souhaite de vivre dans un monde bien peuplé d’illusion pour pouvoir échapper au monde de désillusion qui nous est offert par les autorités.

Bertrand (@BDmoi)