La sur-stimulation

La sur-stimulation, est-ce la maladie la plus répandue dans notre société? être aux aguets de tout, se faire bombarder de toutes sortes de stimuli, de tous les bords de tout les côtés, un temps de sommeil sous développé, qui en est rendu à ce qu’on peut se permettre et pas ce dont on a besoin? Les écrans omniprésents, le cellulaire, le téléphone, facebook … Tout nous surexcite et sollicite une attention que l’on ne peut donner. Cela donne le TDAH. Déficit d’attention. On ne peut porter attention à tout. Le cerveau fait un tri.

Ce tri est devenu la majeure partie de notre fonctionnement. Il y a tellement de faits dont on ne peut tenir compte que la réalité nous échappe. La réalité est beaucoup plus complexe et beaucoup plus simple qu’on l’envisage. En autant que l’individu humain est concerné, il a besoin d’air, de nourriture, d’un toit, de la protection des éléments, de dormir. Le reste n’est déjà plus aussi essentiel.

Quand on est rendu qu’être séparé de son cellulaire pendant une période de temps, est une cause d’anxiété, on est rendu loin. Mais, on a dépassé ce stade. La technologie nous a envahis à un point tel, que c’est la technologie qui dicte l’activité humaine. On augmente la cadence graduellement et constamment.

Le problème de la grenouille qui se met tranquillement à bouillir, degré par degré, accoutumance par accoutumance. À quel point sommes-nous rendus? Quelle est la température de l’eau et à quelle température, la moyenne des humains, peut-elle résister?

Personnellement, je suis sorti de l’eau. Mon système n’a pas résisté. Je sais que, quand je mets la main dans l’eau, elle est bouillante, à mon sentiment. Mais, j’ai une maladie mentale. Je commence à croire que c en’est pas une maladie que j’ai, mais, une indisposition, un seuil de tolérance, assez faible à la pression externe.

Il me faut absolument déconnecter, périodiquement, comme maintenant, de l’exposition aux stimuli extérieurs. De Trump à Trudeau, du guide canadien d’alimentation à l’opinion des commèrementateurs, de tout ce qui m’entoure. Presque tout. Ce qui me permet de fonctionner ce sont les contacts que j’ai avec les gens, au travers de mon bénévolat. Quand on se regarde on se désole, quand on se compare on se console.

Je crois que les gens sont tellement obnubilés par leur personne, qu’ils ne sont plus en contact avec leur humanité. Sur-stimulés qu’ils sont par les cris des autres, ils ne les entendent plus.

Je prends des pauses, de plus en plus souvent, et de plus en plus longues. Cela ne ramène pas les choses et les gens. Mais ça me ramène moi dans une zone de confort. Le réaliser, en parler de temps en temps, me faire discret à l’occasion, changer ce que je peux changer et continuer à respirer, me faire à manger, payer mon loyer et être aimable avec les gens, voilà l’ambition d’une vie heureuse et ayant un peu de sens.

Bertrand (@BDmoi)

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