Vouloir le bien de l’autre malgré lui

Qu’est-ce que le respect de l’autre? Que signifie tout le monde est différent et a droit à sa différence? Quelles différences sont personnelles, donc admissibles, et d’autres sociétales et inadmissibles?

Tout un tas de questions insolubles, ou le sont-elles? Essayons de circonscrire le problème. On a le droit à la vie, selon la charte. A-t-on le droit à sa vie? Avoir le droit à sa vie inclut-il le droit à sa mort? Grosse question. Qui a droit de juger ce qui est bon pour moi, selon mes aspirations sincères et personnelles? Quelle est la limite qu’il m’est permis d’exercer mon libre arbitre?

Beaucoup de problèmes, en société, viennent du fait que tout un chacun se mêle de décider pour les autres ce qui est bien ou mal, dans leur vie. À la limite est-il permis d’empêcher quelqu’un de choisir, de fait ou volontairement, les conditions de sa vie? Peut-on interdire à quelqu’un de fumer? par exemple. On s’entend c’est nocif, du moins pas viable en soi. Mais c’est une décision personnelle. On peut aviser les locataires que ceci est un environnement sans fumée dans les aires communes, mais pas dans son appartement, où il est roi et maître.

J’estime qu’un grand nombre de différends sont justement la conséquence de ce que certains procèdent allègrement sur le terrain de l’autre. On dit qu’on a le droit à son jardin secret. Mais on a aussi droit à notre jardin. Si on prend l’exemple ultime de la mort, on dirait que l’on n’a plus le droit de mourir. Qu’on se doit de prolonger la vie au maximum et que toutes nos pensées et actions doivent être orientées vers ce but.

Les gens nous jugent sur des actions qui ne concernent que nous. Je hais l’exercice physique. Je tolère difficilement d’avoir chaud. Deux raisons qui font que je ne fais pas assez d’exercice selon les autres, surtout les biens-pensants. Ma réponse? Ouais pis. Fais ce que tu veux de ton corps, selon tes principes, avec tes objectifs et tes croyances. Mais fous-moi la paix en ce qui me concerne. Le dicton <le mieux est l’ennemi du bien> prend tout son sens ici. On peut l’extrapoler sur tellement de sources de conflits humains. Ce qui est mieux pour toi n’est pas nécessairement mieux pour moi. On n’a pas les mêmes vécus et objectifs.

Je ne veux pas que l’on fasse d’acharnement thérapeutique, je ne veux pas être à la charge de personne, je veux disparaître quand je ne ferai qu’exister… Tant de choses que l’on peut décider et vouloir pour soi. Mais je n’en ai pas le droit.

On se demande actuellement si une personne a le droit de décider à l’avance, de dispositions à prendre à partir du moment où elle n’aurait plus conscience de sa vie. Je suis d’accord qu’un tiers ne peut demander cette sortie précipitée. Mais moi? N’en ai-je pas le droit?

La Tradition, le juste milieu

Qu’est-ce qui mérite d’être conservé et quelle est la place que l’on doit faire à la créativité, la nouveauté? Question qui a autant de réponses que de personnes pour y répondre. Le principe de base est: on ne peut satisfaire tout le monde. Alors?

Beaucoup sont conservateurs, d’autres sont innovateurs et la plupart des gens sont dans le milieu, essayant de naviguer au travers des tensions entre les deux pôles. Je me sers de la Tradition pour démontrer un phénomène qui mine notre société. Ce qui est valable pour cela est tout aussi vrai pour tous les sujets de controverse. C’est facilement observable sur Twitter. Les extrêmes prennent la majorité des échanges.

Les échanges sont beaucoup faits avec des affirmations, souvent incendiaires, qui exposent des positions apparaissant immuables, fixées dans le temps présent. On parle de trop ou trop peu. Les “assez” sont relativement peu nombreux. Le phénomène est compréhensible parce que beaucoup utilisent Twitter pour ventiler un surplus émotif, conséquemment à une montée de lait. C’est la raison du fait des extrêmes.

Mais la Tradition, qu’en est-il? Je vais prendre l’exemple des églises pour illustrer. Auparavant, quand on a construit les villages colonisés, le premier édifice commun bâti était l’église. C’était l’usage du temps. Aujourd’hui nous héritons de ces reliques d’un passé pas si éloigné. On manque de prêtres pour maintenir les services, de moins en moins prisés, par la population. On essaie de conserver, pour différentes raisons, ces reliques et leur donner une utilisation pour laquelle elles n’ont pas été conçues.

Quelle partie du passé doit-on conserver pour devoir de mémoire et quelle partie doit laisser place à la nouveauté? Cela se fait par opportunité de remplacement. Si on a un projet qui mérite l’utilisation de l’espace occupé par l’église et bien on démolira et bâtira. Si on n’a rien de précis pour la remplacer, on laisse courir et le bâtiment décrépit tranquillement selon qu’il est relativement utilisé par les paroissiens.

Et la Tradition? La tradition est un concept utilisé par les uns pour justifier le maintien d’usages révolus et utilisé par d’autres pour provoquer des changements plus ou moins nécessaires.

On se promène entre les deux pôles et on se déchire. Tout est question du jugement du locuteur. Je suis pour l’utilisation du “assez” et cela arrive avec la concordance de la situation avec la réalité. Ce que ça veut dire c’est qu’il faut cesser d’affirmer des jugements intempestifs et essayer de dégager les faits réels. Discuter de nos vues de notre point de vue, et essayer de faire le portrait le plus juste. Donc doit-on conserver ou pas n’est pas une question d’opinion mais une question de réalité dans le temps. Parce que la réalité humaine évolue, dans tous les sens.

Qu’est-ce qu’on fait des églises? Chacune doit faire l’objet d’une évaluation raisonnée et raisonnable, de la part des gens concernés. Combien d’exemples du passé doivent-être conservés? Combien doivent-être converties, combien démantelées? Voilà l’objet des discussions.

Depuis cent ans, la technologie a progressé et continue de progresser à un rythme effarent. Les opportunités semblent immenses, mais on possède des choses que l’on a héritées du passé. Quelle est la juste mesure? Pourquoi changer? Parce que la réalité a changé et on possède des outils mieux adaptés à la réalité.

Facile à dire, pas facile à réaliser. Le seul moyen d’y arriver est la discussion du point de vue. Qu’est-ce qu’on pense voir de la réalité. Pas notre opinion mais bien notre vision. Les médias sociaux permettront-ils d’y arriver? Je l’espère mais il va falloir que le climat change.

Bertrand Dugré

 

L’oeuf ou la poule un vieux dilemme

L’œuf ou la poule? C’est bien évident que le mode de reproduction par œuf est arrivé en premier. Voilà qui résout la question. Mais on peut choisir un autre dilemme, l’économie. Produire la richesse pour la partager ou partager la richesse produite.

Premièrement, qu’est-ce que l’économie d’un pays? On exprime l’évolution de l’économie d’un pays par une donnée que l’on appelle le produit intérieur brut (PIB).

Statistiques Canada définit ainsi le PIB: Le produit intérieur brut (PIB) correspond à la valeur totale, sans double compte, des biens et services produits sur le territoire économique d’un pays ou d’une région au cours d’une période donnée. Le PIB fournit une mine de renseignements. Cet agrégat est souvent considéré comme étant le bulletin d’évaluation des résultats économiques d’un pays. Le niveau du PIB renseigne sur la taille de l’économie, tandis que la variation du PIB d’une période à l’autre indique si l’économie est en expansion ou en contraction.

Que de choses à dire. La première, selon la pseudo-science économique, il est des présomptions qui sont de mise:

  1. La rationalité des agents économiques est totale.
  2. La disponibilité d’information est totale et parfaite et à coût nul.
  3. Le coût d’appropriation est déterminé par la jonction des courbes d’offre et de demande.
  4. L’offre et la demande sont libres de toutes contraintes.

Tout ça pour dire que ce n’est pas la réalité. Voilà pourquoi je parle de pseudo-science. Aussi il faut dire que la raison économique est la production de biens et services pour satisfaire les besoins humains.

Donc l’Économie c’est l’expression, en monnaie spécifique, de la somme des échanges humains dans un territoire donné. Dans toute économie il y a création de richesse. C’est évident. Donc, pour nos politiciens, de parler de création de richesses avant de la partager est un sophisme, je dirais même un sophisme éhonté.

Quel est le seul principe qui puisse être le principe de base, celui qui sert de point de référence à tous les autres? D’après moi, c’est: TOUS SONT ÉGAUX.  Loin d’être respecté sur notre planète.

Vouloir faire progresser l’économie, pour les politiciens, c’est faire augmenter le PIB et c’est là que le bât blesse. Si on accepte que l’économie sert à répondre, le plus efficacement possible aux besoins humains, et que tous les humains sont égaux, on s’aperçoit que le problème n’est pas économique mais politique.

Le PIB a progressé historiquement par l’avancée technologique. Mais aussi il a progressé par l’amélioration des conditions de certains humains. La richesse est très mal répartie. C’est un constat évident et reconnu et mesuré. IL existe une économie mondiale et, à terme, il y aura mondialisation des droits humains et de l’activité humaine. Mais d’ici ce temps, beaucoup de crises vont se produire. Le premier levier pour amoindrir les crises serait une plus juste répartition des outils de satisfactions de besoins (produits et services).

Donc peu importe le niveau de la richesse il y a lieu de la partager. Donc créer la richesse pour ensuite la partager est fallacieux et prend tout son sens seulement dans le calcul de cette richesse.

Tous sont égaux et la richesse doit être partagée. D’accord, voyons où cela nous mène, logiquement. La richesse ne peut se partager par la libre circulation des biens et services car la portion de revenus des individus n’est pas libre. Il faut donc une organisation quelconque qui soit dépositaire de l’ensemble de l’économie et qui répartisse cette richesse entre les citoyens. L’impôt sur le revenu, doit être ce moyen.

Je déclinerai tout ce que cela implique dans de futurs blogs. Qu’il suffise de dire que “Tous sont égaux en droit” et que la richesse globale doit être répartie plus équitablement sur la planète.

Bertrand Dugré

 

Les médias Qu’ossa-donne?

J’aime être informé. Je veux connaître le monde dans lequel je vis. Je veux participer à l’avancement de la civilisation. J’aime discuter, pas débattre. Voilà mon principal problème avec les médias, quels qu’ils soient.

On subdivise les médias en journaux,télévision, radio et autres qu’on appelle sociaux. Les médias de masse, journaux, télévision et radio, ont adopté un tournant pour essayer de maintenir et si possible accroître leur pénétration dans le marché publicitaire. Grand mal leur en fit. La concurrence de toute part se trouve élargie et la part de chacun diminue de jour en jour. L’augmentation de l’offre d’espace publicitaire cause la diminution de prix et le besoin de trouver des sources de financement.

D’autre part, la diversité des canaux de médias de masse diminue la pointe de tarte d’abonnés, de lecteurs ou d’auditeurs. Augmentation de  l’offre et diminution de l’attrait combiné forcent les propriétaires à diminuer les coûts, à tout prix. Et c’est là que le bât blesse. On n’a plus les moyens des ambitions passées, qui ont bâti les réputations. Ainsi on ne rapporte plus les faits et on ne fait plus de journalisme d’enquête. L’information va si vite que l’on ne peut profiter d’une primeur. L’information est donc formatée en clips spectaculaires qui,suite à la diminution du temps de nouvelles, sont accaparées par des commentateurs (commèrementeurs) qui nous informent peu mais tentent de nous inculquer une opinion toute faite. Ça c’est mon constat des médias de masse.

Pour ce qui est des médias sociaux c’est le contraire. Cacophonie généralisée où se côtoient autant les extrêmes et très peu du relativement raisonné. Il faut être très fort émotivement pour ne pas sombrer dans la neurasthénie. Donc opinions forcées(frôlant la propagande) et informations anarchiques sans source véritablement digne de foi, on a un travail immense d’élagage à faire pour avoir le sentiment d’être un peu informé.

Donc bienvenue dans le monde des médias et bonne chance pour trouver de l’information crédible et objective. On débat sur les apparences et non sur les faits. On est rendu dans les faits alternatifs. Réalité? Où es-tu?

Merci

Bertrand Dugré (@BDmoi)

L’impôt versus les impôts

Quelle différence est-ce que je vois entre impôt et les impôts. Dans mon monde il y a une différence énorme. Tout d’abord, fidèle à mon principe de base immuable et primordial, il faut que tous soient égaux. Égaux en droit pas en revenus nécessairement.

Quelle différence est-ce que je fais? Tout d’abord le but de l’Impôt devrait être de prendre possession de l’ensemble de la récolte. De tout le PIB. C’est un moyen par lequel on répartit ensuite cette récolte, au travers d’un revenu minimum garanti. Ce n’est pas du communisme, ni du capitalisme. C’est uniquement un processus pour répartir équitablement la récolte de l’année. Quand on parle des impôts, par opposition, on met l’emphase sur le financement de l’État. La pénalité d’avoir des gains imposables. Ainsi, selon le type de gain et les différentes ponctions de l’État, on parle d’échappatoires et d’inégalités, d’évasion fiscale et tous les moyens mis en œuvre pour payer le moins d’impôt possible.

Cette distinction est primordiale et demande beaucoup de changements historiques. Il serait trop long ici de faire la démarche complète nécessitée pour adapter la société à ce concept. Mais, disons que le principe directeur des activités de l’État, soit le principe d’utilisateur-payeur. J’entends déjà des exclamations de tous les côtés. Exclamations outrées ou de félicitations.

  1. tous sont égaux.
  2. on rassemble la production (PIB en $)
  3. on répartit par individus (égaux) avec un revenu minimum garanti avec une prime à la productivité pour ceux qui ont réalisé des avancés. Le maximum d’un an de revenu de qui que ce soit est de 100 fois le revenu minimum garanti. (100 ans de revenus en un an me semble le maximum décemment possible sur la planète). Ce revenu minimum garanti pourrait être de l’ordre de 80% du revenu moyen de l’année(exemple).
  4. Les services communs sont rendus par des organismes d’État(avec conseil d’administration élu,par les utilisateurs) qui chargent selon le coût du service. Les utilisateurs peuvent choisir les services qu’ils veulent et paient en conséquence.

On parle vraiment de chambardement de bien des états d’esprit. Mon mantra qui guide toutes mes pensées et toutes mes actions, est que:TOUS SONT ÉGAUX.

J’aurai l’occasion de décliner selon toutes les facettes ce principe,qui dans ma tête, est le seul principe qui guide tous les autres principes. Celui qui sert d’aune de mesure de toutes les mesures et les actions.Plus qu’un souhait, il faut le traduire en faits.

À bientôt

Bertrand Dugré

Nouvelles bases?

Le summum de l’intelligence est de reconnaître que le chemin que l’on suit, ne mène pas au but que l’on s’est fixé.

En clair cela veut dire que l’on sait où nous sommes, que l’on sait où l’on veut aller et que nos pas vont dans la direction voulue ou s’en approche le plus possible.

Commençons par le but. Y a-t-il un autre but qui supplante l’égalité de chacun? Y a-t-il autre principe qui soit plus primordial, sur la planète? Personnellement, je n’en vois pas un. Pas même le droit à la vie qui est implicitement inclus dans le principe d’égalité.

Les démarches du passé n’ont de cesse de nous montrer que nous ne sommes pas orientés vers ce but. Divisions et conflits sont négations mêmes de toute égalité. Le passé a démontré que la route ne mène pas vers le but. L’intelligence serait-elle de revenir sur les pas? De partir un nouveau chemin dans les forêts de l’inconnu? Essayer de faire dévier la continuité du passé?

Peut-être un peu de tout. D’après moi, il faut une entente globale sur le principe d’égalité de tous. Définir un but qui soit réellement universel et poursuivi, de tous. Consciemment et rationnellement poursuivi par tous. On a des croûtes à manger pour y arriver. Quand nous y serons arrivé la route sera plus facile à trouver et à parcourir. Les efforts de tous et chacun auront une orientation et une fin pour le bien de tous.

Donc le but étant partagé, les embûches seront plus évidentes et on aura plus facilement consensus pour les éviter. C’est une pensée moralisatrice, et idéale. Mais l’avenir n’est-il pas à ce prix? Dans cette direction? Que voulez-vous pour vos enfants et les enfants de vos enfants…?

La laïcité c’est quoi d’après moi.

Laïcité. La laïcité est le « principe de séparation dans l’État de la société civile et de la société religieuse » et « d’impartialité ou de neutralité de l’État à l’égard des confessions religieuses ».d’après Wikipédia. Dis comme cela ça a du sens. Mais il faut voir en amont de cela.

La laïcité c’est la conséquence directe, la cohérence totale, du principe de base dans notre société: tous sont égaux. Le seul principe qui soit absolu est celui-là. Tous les autres principes doivent y obéir, ou du moins être en concordance.

Égaux, en droit, égaux de faits. Notre société en est loin. Les religions mettent à mal ce principe à divers niveaux. Le premier et le plus important est la discrimination que les religions opposent au sexe. Presque toutes les religions discriminent des droits et obligations de chacun selon le sexe. Premier point contre les religions. En faisant une distinction, ils dérogent automatiquement du principe d’égalité.

Au deuxième niveau, on discrimine face aux critères d’orientation sexuelle ou religieux ou autres distinctions.  J’amène en deuxième ces distinctions parce que ce sont des critères d’ordre personnels, garantis par la Charte.

Finalement j’ai gardé la simple discrimination sur l’opinion. Créationnisme ou évolution, On a le droit à notre opinion c’est vrai, c’est personnel, mais au point de vue politique, on ne peut pour des motifs religieux, imposer un option. La politique, le droit humain ne doit absolument pas être teinté par les opinions religieuses.

Donc à tout point de vue il est nécessaire de partir du point de vue que TOUS SONT ÉGAUX, sans exception. En cohérence, il faut  ajuster tous les autres droits en conséquence et en priorités. Le seul absolu qui soit est l’égalité.