MA recette du bonheur.

La recette du bonheur change d’une personne à l’autre. Mais les ingrédients sont-ils principalement les mêmes? Pour moi le bonheur réside dans un sage usage de son temps. Nous sommes classés comme des animaux sociaux aussi avons-nous besoin de contacts avec les autres. On doit aussi satisfaire des besoins de base tel: manger, dormir, boire, être protégé des éléments, de façon continue et suffisamment sécuritaire pour un bon bout de temps.

Le premier ingrédient nécessaire est une certaine discipline que l’on appelle routine. C’est le bouillon qui met le reste en valeur. Il faut aussi de la diversité pour appuyer la joie de vivre. Il faut de la perspective pour relativiser les écarts de fortune, les bons comme les moins bons. Finalement une pincée de détachement personnel. Il faut avoir de l’empathie mais pas vivre par personne interposée.

La routine est d’abord inscrite dans le sommeil. J’ai le luxe de me coucher quand je m’endors et me lever quand je m’éveille. Je suis à la retraite. Je ne dors pas toujours le même nombre d’heures mais j’ai assez de sommeil. Plus jeune je ne dormais que 4 à 6 heures par nuit, aujourd’hui je dors de 6 à 10 heures et je suis frais et dispos mais calme. Les journées ont beau être occupées mais j’ai l’énergie pour les accomplir. Mes moments de sommeil sont atypiques. Je me couche vers 6 heures du soir et me lève vers 2 heure le matin. Parfois je me lève à 11 heures et d’autres à 3 heures ou même 5 heures. Aussi je dors donc assez.

La journée est un long fleuve tranquille. Le temps passe et j’ai une diversité d’occupations. J’aime le rythme de la nuit. Je prends tranquillement mon café en réfléchissant à la vie et écrit le résultat de mes réflexions. Est-ce ainsi que je traite mon isolement relatif. Relatif parce que je vis seul et que je n’ai pas rencontré la femme qu’Il me faut. Mais j’ai plein de personnes avec qui échanger sur Twitter ou dans mon bénévolat. Pendant la journée j’accompagne des gens chez le médecin ou pour les commissions. Je vis dans un désert de transport. L’épicerie la plus proche est à 10 km. J’ai passé 6 ans sans posséder d’automobile et je sais ce que cela signifie. Aussi, il y a 20 ans j’ai pu acheter une voiture usagée pour faire du bénévolat. Depuis ce temps j’effectue de nombreux accompagnements qui me gardent en contact avec des gens avec qui j’ai plein d’échanges. Cela permet de relativiser les émissions pernicieuses des médias. Remettre en perspective l’État du monde sur notre vie personnelle et sociale.

Finalement faut-il centrer tout ça dans un sain égocentrisme. J’ai beaucoup d’empathie mais, je ne m’oublie pas et je reste sympathique à la situation de l’autre mais ma vie n’en dépend pas. Aussi ai-je de l’empathie mais pas de pitié. L’autre est égal à moi et moi je suis égal à l’autre. Je suis responsable de ma vie, il est responsable de la sienne. Je n’ai pas à le comprendre, j’ai à l’accepter. Pour aimer les autres, il faut tout d’abord les accepter tels qu’ils sont. Ils disposent de la même liberté que je m’attribue. Aussi je les laisse libres de leur situation.

J’ai une vie très active et très calme. Ça peut sembler paradoxal mais c’est ma réalité personnelle. Je suis très peu conventionnel, mes heures de sommeil en témoignent. L’important c’est que MES BESOINS sont comblés. Il m’arrive des hauts et des bas mais, somme toute, sont-ils beaucoup plus modérés que lorsque j’étais jeune. Je suis bipolaire et depuis 12 ans suis-je stabilisé avec la bonne médication et le bon dosage.

Prenez note des ingrédients et faites l’expérience du dosage personnel dont VOUS AVEZ BESOIN pour être heureux. L’argent ne fait pas le bonheur c’est une réalité. Mais savoir ce qui fait son bonheur dans la vie vaut beaucoup d’argent.

Bertrand (@BDmoi)