Quand assez sera-t-il assez? C’est une question que je pose et que je me pose. Personnellement je suis satisfait. Je gagne peu mais j’ai de quoi satisfaire mes besoins. Aussi ai-je assez. Mais en avoir plus serait-il trop? Si on parle d’argent, je crois sincèrement que ça diminuerait ma satisfaction. Parce qu’avoir de quoi satisfaire ses désirs est une plaie dont beaucoup sont atteints. Les désirs sont innombrables et vains. Un désir atteint n’amène pas la satisfaction parce qu’un autre prend immédiatement sa place. Tout au plus la satisfaction d’un désir amène-t-elle un plaisir fugace.
Aussi avoir trop, d’après moi, est-il moins qu’avoir assez. Assez amène le bonheur et permet de vivre dans un état de satiété. Comme dans l’alcool et autre denrées, en ingurgiter trop mène à un état de maladie.
Petite histoire pour illustrer mon concept. J’ai, à un moment donné, imaginé que je disposais de 50,000$ et qu’il était là sur ma table. Je me suis longuement interrogé sur l’usage que j’en ferais. Après plusieurs jours de réflexion et de discussion avec mon fils aîné, j’en suis venu à la conclusion que, la chose qui comblerait un besoin que je ressens, ce serait une automobile électrique. Je passe sous silence tout le processus mais il fut assez exhaustif.
J’ai donc entamé une recherche sur internet pour explorer le domaine de A à Z. Ça m’a pris presque 1 mois. Je suis ensuite allé chez les concessionnaires et j’ai magasiné. Pas longtemps. Le deuxième m’offrait mon deuxième choix alors que le premier concessionnaire n’avait qu’une hybride à me proposer. J’ai acheté, commandé plutôt, une voiture qui correspondait entièrement à mes besoins. 6 mois plus tard je la recevais et en 8 mois j’ai 23,000 kilomètres d’effectués et je suis très satisfait.
Tout le processus précurseur à l’achat, a duré plus de 3 mois. J’ai donc été occupé à m’interroger sur l’état de mes BESOINS et ainsi faire un choix éclairé. J’ai investi toutes mes ressources pour 5 ans dans cet achat. (Je me suis laissé quand même un imprévu dans mon budget) Je suis satisfait et je n’ai presque plus de désirs puisque je suis entièrement consacré à satisfaire mes besoins. Mon temps, la première ressource dont nous disposons chacun de nous, est occupé à plein. Mon argent entre et sort et m’apporte une grande satisfaction de fait et non par sa possession.
Donc il faut mériter la paix de l’esprit. Il faut travailler à se définir et à combler nos manques. Ceux-ci peuvent se monnayer mais le processus initial permet d’élaguer les désirs des besoins. C’est une chose que je vous encourage fortement à faire en ces longues soirées d’hiver. Ça ne coûte rien et ça peut rapporter beaucoup de satisfaction et d’usage agréable de votre temps, donc, le bonheur.
Bertrand (@BDmoi)