La culpabilité de quoi pour qui?

Notre société est à la recherche de coupables. Chaque personne semble se trouver lésée de quelque façon que ce soit. Par qui? AH! HA! comme a dit l’autre. Par les autres semble la réponse. N’importe qui mais pas nous. On n’attaque les problèmes que par l’angle qu’Il y a un coupable de ne pas nous laisser agir comme on voudrait.

Prenons le cas du gouvernement et des syndicats. Le problème est qu’il manque de monde dans les hôpitaux pour s’occuper des malades. Chacun rejette la responsabilité sur l’autre. Et ils présentent la chose sur l’angle qui les favorise. Tout n’est que question d’apparences. Chacun a raison dans ce qu’il dit mais, comme on dit souvent, le diable est dans les détails.

La solution du problème que l’on a énoncé est plus de monde auprès des malades. Alors qu’en est-il des solutions possibles? Il y en a plein mais on s’enfarge dans les détails. On ne cherche que la bibitte noire. Vu que l’on cherche à avoir des personnes auprès des malades, ne pourrait-on pas régler le problème en divisant le 15 000$ en 2000 heures de travail annuel ce qui donnerait 7,50$ de l’heure supplémentaire (en prime) à qui a passé sa journée auprès des malades. Pas une heure mais un journée complète. Mais non, on cherche à gagner son point et pendant ce temps on joue à la politique, des deux côtés.

Si la situation est grave? Il appartient au gouvernement de mettre ses culottes et de suspendre, temporairement pour une durée fixe, à la fois les dispositions de la convention collective qui briment, l’accès des professionnels aux malades, et des gens qui en sont éloignés, pour quelque raison que ce soit. Ce ne serait pas populaire mais, de toute façon rien n’est populaire aujourd’hui.

Le syndicat? Il devrait à tout le moins se taire. Peut-être pas applaudir le geste gouvernemental? Mais, à tout le moins y obéir. On s’adresse à un problème persistant, auquel on a essayé de remédier en ménageant toutes les susceptibilités de chacun. Force est d’admettre que ça ne fonctionne pas. Il faut donc résoudre les listes d’attentes et remettre le système à jour.

Le plus déplorable, c’est qu’on n’y arrivera pas. Pourquoi? Parce que c’est l’autre le coupable. Jamais nous. Notre point est valide et vous allez devoir faire selon nos conditions. Pendant ce temps, les gens souffrent.

Bertrand (@BDmoi)

Quel est le vrai rôle des gouvernements?

D’après moi, et il semble que je suis le seul, le rôle du gouvernement est de légiférer sur les modalités d’échanges entre les citoyens et les gens. Je ne participe pas à cette mode qui veut que le gouvernement s’occupe du comportement des gens. Le gouvernement n’a pas à nous dicter notre choix. Nous avons la liberté d’agir comme bon nous semble. Ils n’ont pas été élus pour ça.

Donc, en gros, le code civil et le code criminel sont les deux fondements de la vie en société. Faire connaître ces lois et les faire appliquer est, toujours d’après moi, le rôle du gouvernement. Si ces deux corpus étaient en force et respectés on n’aurait pas besoin d’une charte des droits et libertés. Mais, puisque nous l’avons, celle-ci demande à être retouchée. IL faut établir un ordre de priorité des droits, libertés, responsabilités sociales et ce que ça implique.

Le rôle d’un juge, dans notre société, se résume à établir la culpabilité d’un citoyen, présumé innocent, et d’en fixer la peine correspondante à son infraction. Et le rôle de l’avocat est de faire ressortir la vérité. Par rapport aux faits.

Maintenir les lois à leur niveau de concordance avec la société est déjà un ouvrage digne des politiciens qui doivent nous représenter, ce pour quoi ils ont été élus. Donc en conséquence, les élus doivent-ils être élus personnellement et être responsables de leurs votes au gouvernement. Aussi faut-il abolir le recours aux partis politiques pour ce qui est du gouvernement.

Il nous faut, dans la complexité actuelle de la société morcelée, revoir nos institutions et principalement le gouvernement, son rôle, son choix et ses responsabilités. Il n’est pas désirable d’avoir besoin d’un avocat pour connaître la loi et s’y frotter. La liberté d’action des citoyens passe par la connaissance des lois et par la possibilité de défendre ses actions. C’est encore une fois de cette façon qu’on pourra éviter, je crois, de tomber dans les méandres des courants et des modes.

Tel que vécu récemment, le concept de liberté a été fortement amoché. Il nous faut nous ressaisir rapidement et fortement. On a besoin d’un nouveau système de gouvernement et d’un nouveau système électoral. Je suis un homme, un citoyen et Charlie au bout des ongles.

Bertrand (@BDmoi)

Avoir une priorité n’est pas en faire une exclusivité!

Il y a X ministères et X ministres. Au fédéral et au provincial et on a en plus des édiles municipaux. Mais les médias ne peuvent traiter que de quelques sujets (2 ou 3 à part des sports) Pourquoi doit-on tout concentrer la politique sur ce que veulent traiter els médias? Question insondable. On peut travailler simultanément un ensemble de sujets et quand même avoir quelques priorités mais les médias ne choisissent que l’angle et le sujet le plus polarisant.

L’atmosphère dans les médias est pourrie (pourrite) et les politiciens suivent. Il n’y a que ceux mis sous le projecteur qui ont droit de parole. Pendant la pandémie on a eu droit à un psychodrame absolu. Mais il y a des enfants, il y a des citoyens et il y a des gens de tous les âges. La société a été mise sous un seul angle, la pandémie. Le ministre des transports a des choses à réaliser et des choses à dire et ce n’est qu’un exemple parmi tous les autres. En temps normal, n’est-ce que la sempiternelle économie qui règne et, à quelques moments sporadiques, quelques petits scandales à saveur sexuelle.

On a vraiment une concentration excessive des informations, autant des médias que des politiciens. C’est comme si notre cerveau était monotâche mais, la vérité, les différents points de vue n’ont plus droit de cité.

Il y a concentration extrême dans les médias et les politiciens se lèvent le matin et se demandent quel va être le sujet de conversation de la journée. Ce ne sont pas eux qui décident mais les médias avec la page frontispice et les canaux d’information continue avec leur fameuse clip de 7 secondes. Loin de suivre de jour en jour l’évolution de sujets qui ont fait scandale ou de projets fabuleux, on a droit à un petit, très petit, feu roulant d’impressions passagères qui meublent des conversations oiseuses.

L’ambiance monolithique des médias, crée, d’après moi, cet atmosphère où l’on ne peut émettre son point de vue, s’il diffère un peu, que si on a une cuirasse bien épaisse ou un désintérêt total de l’opinion de l’autre. Cette concentration indue des points de vue admissibles est extrêmement néfaste et nuit à l’avancement et à la liberté de la société. La technologie, loin d’amener l’évolution des gens a amené une standardisation extrême des pensées admises. Ce qui fait qu’on ne peut plus vivre notre vie mais que l’on doit, du moins publiquement, nier notre originalité pour montrer notre conformité.

Bertrand (@BDmoi)

L’impression qu’on a des autres?

N’est-elle le reflet que de nos contradictions intérieures? Est-il dû uniquement aux connaissances que l’on a du monde? Peut-on s’ouvrir aux différences sans en avoir une connaissance préalable? Doit-on accepter la différence dans toutes ses manifestations? Il est tant de choses que je voudrais écrire mais je vais me concentrer et ne pas dépasser ma limite de 300 ou 400 mots.

J’ai lu une partie du livre “Offensant” de Guy Nantel. Je pensais le lire d’une traite mais, mal m’en pris. IL est rempli de tellement de faits signifiants, d’observations que je partage et qui me reviennent en mémoire, d’une méthodologie sans faille. Je le déguste comme un bon vin.

Ce que j’en retire particulièrement c’est que nous sommes responsables de l’image que l’On a du monde. Le monde et les gens sont ce qu’ils sont mais ne veulent pas le paraître. Alors ils usent de plein d’artifices qui déforment leur propre vision du monde. Toute cette énergie gaspillée pour ne pas être et démoniser les autres est tellement vaine.

L’humanité n’existe pas. Il existe les hommes et les femmes, peu importe comment vous les voyez. C’est un par un, une par une, qu’on crée l’humanité et c’est triste parce que la grande majorité est malhonnête, d’abord envers eux-mêmes. Ensuite envers les autres et finalement malhonnêtes dans leur interprétation des autres.

Le monde, les gens, finiront ils par changer un jour? Je l’espère mais, j’y crois peu. Tout ça dépend d’abord de la malhonnêteté avec laquelle on éduque les enfants. On les forme, à notre image, pas à notre essence. On fait perdurer toute sortes de stéréotypes et de jugements en les démontrant par nos réflexions et nos gestes devant les enfants. Ceux-ci veulent nous ressembler. Nous sommes malhonnêtes, nous élevons des enfants malhonnêtes. Ils sont plein de troubles que nous leur infligeons.

Je suis subjugué de ne pas être le seul à le constater. Le succès du livre démontre la curiosité des gens. Parviendra-t-il à policer les comportements des gens? J’en doute! Mais c’est un maudit bel essai.

Bertrand (@BDmoi)

La cause de l’Isolement personnel?

Pourquoi les gens se sentent si seuls. Il semblerait que c’est un problème très répandu. Il est évident que les petites familles ont diminué les liens familiaux. Traditionnellement, les gens s’unissaient et se réunissaient grâce aux liens familiaux. Maintenant avec le taux de séparation et les petites familles, moins de 15% ont 3 enfants ou plus, il est difficile de maintenir les contacts familiaux réguliers.

Les gens migrent et se déplacent selon le travail ou les opportunités de logement. Ils adoptent un train de vie routinier et se visitent peu, distance oblige. Aussi les relations sociales se font-elles plus rares et parmi les amis ou les relations ou les connaissances. J’ai trois niveaux d’intimité parmi les gens que je connais. Les amis, peu nombreux (5 incluant mes sœurs), les relations (une vingtaine) et les connaissances (beaucoup plus nombreuses).

Selon ces niveaux on ne peut se dévoiler entièrement à beaucoup de personnes. Mais, lorsque l’on arrive au grand âge, 70-75 ans, beaucoup ont disparu. Au très grand âge, 80 et plus on se retrouve souvent seul et l’on se pense abandonné. Dans les faits est-ce vrai? Les amis vivants sont rares, la parenté aussi, les enfants ont leur vie à vivre et bien souvent leurs enfants et ce que ça entraîne, et les relations sont parsemées, celles qui restent, et on se retrouve vraiment isolé.

La principale cause de l’isolement nous revient. On n’a pas entretenu de relations avec les connaissances. Pour sortir de ce marasme il faut vraiment faire preuve de recherche de relations humaines. Mais, comment? S’ouvrir aux autres. Facile à dire mais comment? La plus belle porte d’entrée qui existe est le bénévolat. Agir, d’une façon ou d’une autre, pour aider sa communauté tout en profitant d’une certaine vie sociale. On peut faire des téléphones aux personnes qui se sentent seules. On peut participer aux déploiement d’un organisme communautaire, il y a plein de besoins à combler. Le principal n’est-il pas de combler votre isolement?

Toute la technologie du monde ne sert que si on s’en sert, pléonasme on ne peut plus vrai mais réel. Vous avez un téléphone? Le monde vous est ouvert. Pour environ 7$ par mois vous avez plein accès à toute l’Amérique du nord. Peu importe où se trouvent les personnes que vous connaissez ou que vous avez un certain niveau de relation, vous pouvez les joindre. Le problème est que vous êtes ignorants de la toute puissance dont vous disposez. Le temps, pour vous, est un obstacle? Servez-vous en pour entrer en relation avec les autres. Bonne journée et appelez à votre centre des aînés et il vous donneront accès à des personnes seules, qui s’ennuient en attendant de mourir. Mettez de la vie dans leurs journées.

Bertrand (@BDmoi)

Pourquoi n’y a-t-il que le négatif qui mobilise?

Les gens se rebiffent à une vitesse vertigineuse et semblent complètement indifférents à ce qui ne les dérange pas. C’est une grande mauvaise habitude qui empêche la discussion sur les changements possibles et qui amplifie grandement l’inertie de nos sociétés.

Les groupes vont se mobiliser autour de quelques gourous qui s’unissent sur les réseaux sociaux et réclamer tout et rien à propos de choses insignifiantes, qui ne signifient rien pour l’ensemble de la société. Mais pour les choses importantes pour la collectivité les gens opinent simplement du chef et se taisent. Les maudits médias, sous prétexte d’objectivité, vont parler abondamment des criards mais feront peu de cas de l’assentiment général.

C’est déplorable. Ce n’est que l’inverse de la réalité qui mène. Ce n’est pas le fait que les gens n’ont pas d’opinion. C’est que ce qui ne fait pas de bruit, ne paraît pas dans les médias. Quand on est d’accord on ne fait pas de bruit. On agit conformément et c’est tout. 97% des gens en santé sont vaccinés. Les médias ne parlent que des 3% qui ne représentent même pas les 5% d’idiots dans la société.

La réalité n’est pas celle que les médias projettent. Ils font beaucoup de propagande pour leur point de vue qui est très multiculturaliste et, dans le contexte de la loi 96, il a fallu une claque dans le visage du PDG d’Air Canada pour que les gens se rebiffent. Pourquoi n’y a-t-il que le rebiffage qui a droit de cité.

La société n’est pas le reflet des médias. C’est la déformation des intérêts financiers majeurs. C’est triste mais, nous en sommes tous un peu responsables d’embarquer dans leur jeu.

Bertrand (@BDmoi)

J’ai été ce que j’ai cru bon d’être!

J’ai 67 ans. Il m’est arrivé un tas d’affaires comme à vous aussi. Il vous en arrive mais le pire c’est que vous êtes ralenti par la pandémie et les mesures sanitaires. Vous êtes ralenti par vous, pas par la pandémie. Votre incapacité à vous adapter à la réalité présente est votre problème.

Je suis direct, mais pas méchant. Dire ce qui est, pour vous éveiller, est sain. Imaginez que vous ayez vécu pendant la guerre et que les bombes tombent à tous les jours, que les épiceries soient vides et que l’électricité manque souvent, que feriez-vous? Nécessité fait loi. Si le pire qui vous arrive c’est d’être vacciné, il existe, porter le masque et respecter la distanciation et bien sûr vous laver les mains souvent, vous avez tout le reste de disponible. TOUT LE RESTE.

Il ne vous viendrait pas à l’idée de regarder ce que vous pouvez faire. Vous ne regardez que les privations, qui sont en fait, peu nombreuses. Peu importe le temps dans lequel on vit, on se doit d’en retirer ce qu’il nous offre. La pandémie ne m’a pas affecté plus que les autres, mais pas moins non plus. Tout dépend de la façon qu’on le prend. La réalité existe et a toujours existé, et elle existera toujours. L’humanité d’après moi n’a pas toujours existé et je ne suis pas certain qu’elle existera si on poursuit sur la même voie.

Il faut que les gens prennent conscience que nous vivons dans un temps béni où les efforts personnels sont minimisés par la technologie, où les progrès sociaux sont énormes, où attendre quelques heures pour un problème bien souvent mineur est épouvantable, où des gens en bonne santé n’ont pas de médecin attitré et j’en passe.

Le passé a changé et nous devons tourner les yeux sur le présent et le futur. Pas nous demander quand le passé reviendra, il ne reviendra pas. Pensez aux jeunes et à ce qui pourrait être si on cessait de regretter le passé et qu’on s’intéressait au futur. C’est ce que j’espère provoquer chez quelques-uns. C’est le mieux que je puisse faire.

Bertrand (@BDmoi)

Apprendre oui! Mais quoi?

L’école se cherche une vocation valable dans le vingt et unième siècle. En 2021 peut-on définir, pour une bonne période, ce que devrait être l’école et la formation de citoyens autonomes? Il faudrait, collectivement, définir l’objectif de l’éducation. Autant parentale que de l’école.

Personnellement, au vu des progrès technologiques actuels, il y a deux choses que l’on doit travailler intensément, la sémantique et le jugement. Autant au niveau du langage que des mathématiques. Développer non seulement le vocabulaire mais la signification des mots et des nuances entre les mots. Se servir de la réalité pour enseigner le vocabulaire et des mathématiques pour l’expliquer.

Nous n’avons plus besoin de développer les connaissances, sauf les connaissances de base bien entendu. Mais on doit avoir un programme de compréhension total de la grammaire des mots qui ne sont pas des verbes ou des noms. Ceux-ci sont aisément accessible via internet. Mais pour les utiliser il faut absolument maîtriser les autres catégories, principalement les prépositions et les conjonctions qui portent le sens logique ou grammatical. Les adjectifs et les adverbes sont importants pour les nuances. Qualifier un nom ou un verbe amène bien souvent le désaccord entre les gens. Aussi faut-il nuancer? Quant aux articles leur usage doit être absolument compris de tous.

Tout le reste ne doit être en support d’utiliser le langage et les mathématiques pour comprendre et analyser la réalité. Former de citoyens autonomes et responsables, capables d’appréhender le monde et ses nuances, capables de communiquer autrement que par des borborygmes et surtout capables de comprendre ce qui unit et ce qui divise, ce que l’on doit comprendre de l’autre et ce qu’on se doit d’accepter.

Bref on doit cesser de compartimenter par matières et envahir pleinement le monde du langage et des mathématiques. Toute la réalité s’explique par des mots. Prendre le temps de former le corps (éducation physique) et l’esprit (langage et logique) sont la base fondamentale du développement de citoyens sains et responsables.

On se doit donc de revoir complètement le cursus des élèves. Développer la différence entre les gens demande que l’on développe l’aptitude à la communication. C’est ma pensée et j’espère que vous vous interrogerez sur la pertinence de mon intervention. Il nous faut absolument donner les moyens à nos enfants d’exploiter leur différence dans l’harmonie sociale possible si on se comprend mieux.

Bertrand (@BDmoi)