L’affaire n’est pas une question de technique, C’est une question de logique politique. J’ai enseigné le cours de gestion du personnel qui s’appelait: science du comportement. C’était au CEGEP de Trois-Rivières en 1987. Ça ne date pas d’hier. Mais je vais vous raconter une expérience réelle que nous avons faite avec un étudiant adulte.
Il avait été promu à Hydro-Québec, après un travail de 25 ans dans un poste de distribution électrique, poste plus que solitaire. Il devenait ainsi en charge d’une équipe de plusieurs personnes, qui elles, devaient s’occuper de l’inspection et de la supervision des lignes de haute tension. Mon étudiant, désemparé m’avouait naïvement, je ne connais rien à la job et j’ai travaillé seul pendant 25 ans. Je l’ai rassuré et lui ai dit qu’il venait de me confirmer qu’il avait toutes les qualifications requises pour son emploi. IL m’a dit: comment? Et je lui ai dit qu’il était conscient qu’il ne savait pas quoi faire. Mais qu’il avait une équipe qui le savait. Alors tout ce qu’il avait à faire c’est leur procurer ce qu’ils avaient besoin pour effectuer leur tâche après qu’ILS SE SERAIENT ENTENDUS sur la façon et l’horaire des choses à faire pour réaliser la tâche. Cela pris 2 semaines de rencontre et de discussions de la part de l’équipe. Il fut constaté que le matériel était presque satisfaisant et que la distribution des tâches était accepté de tous. Ai-je besoin d’épiloguer sur les résultats? Des records de maintenance des lignes ont été établis et le taux d’absentéisme a dramatiquement baissé ainsi que le temps supplémentaire.
Mon étudiant était aux anges. IL n’avait rien à faire et tout fonctionnait. Ce fut une belle leçon, réelle, donnée à toute la classe cette année là.
On fait la promotion de la gestion du cheptel humain dans l’entreprise. La polarisation patronale-syndicale crée une gestion du bétail humain en se concentrant sur les tâches et les responsabilités. Baie-St-Paul en se détachant de la structure a montré que l’important est l’esprit d’équipe. Celui-ci ne peut apparaître qu’après interrelations entre les membres de l’équipe. Qu’ont-ils en commun? La tâche dans laquelle ils et elles se sont engagé(e)s. Donnons leur l’occasion et le temps de s’accorder et la musique sera douce aux oreilles des usagers.
Voilà l’affaire est dite et prouvée à plusieurs reprises.
Bertrand (@BDmoi)