Confrontés à la réalité.

Nous sommes confrontés à la réalité. C’est un virus qui nous réveille et nous révèle. Dans un monde virtuel toutes les opinions se valent. Il y a ceux qui et ceux qui. Mais, il y a la réalité. Celle qui est et pardonne ou ne pardonne pas, c’est selon qu’on s’y frotte ou pas. Il sera ce qui sera et ne sera pas ce qui ne sera pas. Tout est un ensemble de conditions qui s’accumulent ou qui s’excluent.

Certains sont attachés au virtuel. Il y ont bien vécu et ne peuvent penser au changement. D’autres appréhendent, drôle de terme, ce qu’ils pensent de la réalité. Mais, à la vérité, on se doit de dire que nul ne la connaît. On en sait quelques apparences inévitables, mais qui peut se targuer de connaître la réalité sur quelque sujet que ce soit.

On discute la science alors que celle-ci n’a pas encore établi quoi que ce soit de la réalité. On connaît très peu le sujet. Le vrai sujet que l’on connaît c’est la vanité de certains scientifiques qui étalent le peu qu’ils connaissent pour une gloriole éphémère. Ceux qui avouent ne pas savoir sont ceux que l’on doit croire. Ne pas savoir est la réalité de presque tout. Donc les vrais scientifiques ne sont pas ceux qui savent mais ceux qui posent des questions et cherchent des moyens pour y répondre.

La méthode scientifique est ardue et prend du temps. Les médias se jettent sur la moindre bribe de ce qui semble être un début de parole de qui l’on pense être un scientifique dans un domaine précis autre que celui discuté. Est-ce assez vague? Je ne crois pas car ce qu’on voit dans les médias est plus vague que ça, sous des apparences de vérité. Un scientifique, ça n’existe que dans l’esprit de celui qui l’est. Presque personne ne peut juger de l’esprit de quelqu’un. Ce n’est qu’après, bien souvent, longtemps après peut-on reconnaître que quelqu’un a eu une bonne intuition ou pas.

C’est là toute l’étendue de la connaissance du virus. Il faut modérer ses transports et se servir de son jugement personnel pour adapter nos comportements. C’est là que messieurs Legault et Arruda ont frappé durement un écueil.

Bertrand (@BDmoi)

Serait-il le temps?

Quand un gouvernement semble avoir des problèmes à gérer son image, il procède souvent à un remaniement ministériel. C’est la solution aux problèmes. Mais peut-être serait-il temps de faire un remaniement gouvernemental? Revoir et répartir différemment les responsabilités du gouvernement.

On a souvent profité de discussions sur la souveraineté pour dire ce serait l’occasion de faire nos choix. J’en doute. On n’ose parler des vraies affaires. La constitution, les institutions et tout le contexte socio-économique. Qu’est-ce qui nous empêche de le faire actuellement? Tout et rien. Surtout tout. On ne peut plus s’engager dans une discussion sérieuse. Tout n’est qu’apparence, opinion, individualisme forcené. Il n’y a plus d’échanges entre les gens. Il n’y a même plus de lieux d’échanges entre les gens. Il y a bien des amphithéâtres où l’on entasse des masses de gens pour les “entertainer”, leur offrir du prêt-à-parler. Au royaume des émotions, les saltimbanques ont toute la place.

Voilà la grosse raison de la dislocation de notre société. Les émotions prennent toute la place. La raison est obscurcie. N’ayant pas de place à la discussion on ne peut faire resurgir la logique et la raison.

Le transfert d’une société passée s’est très mal effectué. L’émotion du moment a supplanté la vision du futur. Un futur libéré, où la cohésion sociale existait par la mainmise des dirigeants (église et gouvernement) a disparu. Il faut donc réinventer les outils de cohésion sociale. Mais celle-ci ne peut venir que de deux façons: la discussion et le compromis ou la répression. Orwell a prédit la répression des gouvernements.

Il sera ce qu’il sera, la Chine va étendre son emprise et élargir son hégémonie. C’est fait pour les années à venir. Combien? Longtemps, très longtemps. Notre culture d’émotions individuelle n’est pas outillée pour combattre ce raz-de-marée qui s’en vient. Le tsunami est parti, et, est-il trop tard pour endiguer notre continent? La dislocation de l’occident est en marche et tous les traités signés ont la vie dure. L’effet Trump?

La cohésion, obtenue de quelque façon, a toujours le pas sur l’isolement. Nous en sommes là, dans l’attente inconsciente de l’inondation qui sera lente mais inéluctable.

Bertrand (@BDmoi)

Liberté de penser n’est pas obligation de dire!

La liberté de penser n’oblige en rien celui-ci à dire ce qu’il pense. C’est même un signe d’adaptation sociale que d’avoir un certain degré d’inhibition. C’est même un signe de santé mentale. Ainsi en est-il de la liberté de religion ou de conscience comme certains disent, on n’est pas obligé de s’afficher.

La rectitude politique dans laquelle on est rendu laisse croire au dérapage de la santé mentale dans notre société. J’ai souvent questionné le fait que nous formions encore une société. Les faits semblent démontrer que l’on est un agrégat d’individus, facilement manipulés, par les influenceurs de tous genres.

La pandémie, sur les réseaux sociaux, a eu un certain effet. Il y a eu, comme d’habitude, la polarisation des courants de pensée. Mais il semble que la majorité des gens cessent de s’exprimer. Heureusement il y a très peu de commentaires entre les avis. Il n’y a pas ce qu’on a vu dans le passé, des tweetfight. Peut-être que la sagesse arrive avec le ralentissement?

Bertrand (@BDmoi)

La spécificité des luttes.

Toute cette spécificité des luttes et des symboles, fait tendre à empêcher le message de passer. Il faut s’unir contre les comportements odieux contre tous les opprimés. Pas se réunir entre opprimés d’une catégorie et se comparer et s’évaluer pire que les opprimés des autres catégories. Il faut s’unir contre le faite et non entre victimes. Ainsi pourra-t-on affecter le comportement de gens qui se trouvent supérieurs aux autres.

Chaque personne se sent supérieure à d’autres personnes, qu’elles jugent agir de façon moins intelligente. Le fait que les casseurs profitent des manifestations jette le discrédit sur la manifestation et par conséquent sur les manifestants qui se réclament d’une catégorie.

Il faut lutter ensemble contre la discrimination en ne discriminant pas, à prime abord. C’est certain que toutes les vies ont leur importance. Il faut se soulever autant contre les actes des une et des autres contre les vivants. Ainsi, peut-être réaliserons-nous que nous sommes tous l’abuseur de quelqu’un, que nous jugeons les autres sur la base d’apparences absolument pas importantes.

C’est un rêve et pourtant, n’est-ce pas le reflet de la réalité?

Bertrand (@BDmoi)

Exiger des autres est puéril.

Exiger des autres est puéril et ne mérite pas d’être suivi. C’est la réalité à laquelle on se heurte continuellement. Toutes les récriminations des gens, dont on nous abreuve dans les médias, tous les médias, ne sont dues qu’à un phénomène: on veut que les autres changent parce qu’on ne veut pas changer. On veut changer les autres parce que nous avons la Vérité. L’Histoire existe pour être vécue, pas réécrite à la sauce du jour.

Toutes les manifestations, dont on assiste à outrance, sont dues au fait que l’On ne se sent pas respectés. Ne pas se sentir respecté est un sentiment que, bien souvent, ressent une personne qui manque de tolérance ou de reconnaissance personnelle, affirmation cruelle mais observable à l’occasion. Se préoccuper des autres est justement le mot, s’occuper avant le fait. Il est des occasions où les gestes sont prémédités pour attirer un comportement des autres. La plupart du temps ce ne sont pas les bons gestes exécutés pour les bonnes raisons. Beaucoup manifestent par colère. Ils ne veulent pas que les choses changent, ils veulent être reconnus. C’est la principale raison de la dérive des manifestations.

Décrocher des statues s’assimile à brûler des livres. Ça n’avance à rien, ne change rien à l’Histoire. Ça excite les gens et les fait ressentir plus de colère et d’agression des autres. C’est triste, mais ce qui est le plus triste c’est ce que ça augure. Ça augure la guerre. À quelque niveau que ce soit, il y aura guerre.

C’est triste mais, au lieu de travailler à se faire écouter et à discuter avec les autres, ce déferlement d’émotions est annonciateur de troubles sociaux auxquels participeront des agitateurs démagogues qui diviseront pour régner. C’est l’Histoire qui s’écrit et se réécrit parce que l’on réécrit l’Histoire à la sauce du jour. On ne lit pas l’Histoire de façon linéaire et continue. Non, on la lit par anecdotes discontinues qui ne font qu’exacerber certains côtés et occultent d’autres. Celle-ci ne montre pas une progression lente et par à-coups mais une immobilité temporelle qui n’existe que dans notre tête.

Alors on est condamné, en ces occasions, à répéter ce qui nous désespère tant. C’est comme un alcoolique qui se jure de ne plus retoucher à la boisson mais, qui retombe dans son vice, au premier sursaut d’émotion.

Nous sommes en guerre technologique actuellement. Le Net est attaqué sporadiquement de façon progressive. S’agit-il d’attaques directes ou simplement de tests pour en éprouver les points de rupture. Il faut s’attendre au pire. Pas à une attaque nucléaire qui détruirait la Terre mais à une terrible attaque sur ce qui fait l’épine dorsale de la civilisation occidentale. La pandémie nous a démontré comment notre société ne peut se soutenir par elle-même. Imaginez un monde sans internet, sans réseaux informatiques, sans électricité maintenue par le support des ordinateurs. La fin du monde… occidental.

Bertrand (@BDmoi)

La majorité a-t-elle des droits?

Sommes-nous tombés sur la tête ou n’y a-t-il plus de place que pour l’individu. Qui se ressemblent s’assemblent. Ce n’est plus vrai. Qui se différencie n’existe que pour sa différence. Tous les points qui l’unissent aux autres n’existent plus et sont même interdits, ou presque. C’est rendu qu’un hommage rendu par la majorité à la majorité est une insulte à l’individuel.

La décadence de toutes les société est due à l’isolement de plus en plus prononcé des individus. Le virus exaspère cet aspect et c’est là qu’on réalise qu’on a besoin des autres. Mais il est difficile de gouverner dans ce monde. Il faut plaire à tous, mais, surtout à chacun.

J’ai hâte au retour du balancier, du moins à un juste milieu. Mais c’est presque utopique d’y penser.

Bertrand (@BDmoi)

Raciste! Raciste? Raciste.

Qui n’est pas raciste. Personne. Tout le monde se rebiffe face à une certaine différence. C’est Dany LaFerrière qui a fait cette allusion. Et je la crois for pertinente, car elle provient du même phénomène. D’après lui la notion de raciste comprend nécessairement la notion de supériorité et d’infériorité.

C’est là qu’existe la notion de raciste, sexiste, et toutes les insultes qui diminue la personne insultée. D’après lui le raciste, le vrai, s’exclue de lui-même de la communauté parce que les autres ne le sont pas, ou du moins en grand nombre. Je reviens souvent avec ces diktats de la société: tout le monde est différent et tous les goûts sont dans la nature, tous les dégoûts aussi.

Il y aura toujours quelqu’un pour s’ériger devant notre différence. C’est un fait. Mais sommes-nous harcelés pour ca? Non! Il faut, telle la vue d’une personne en difficulté sur la rue, faire front commun et nous tourner contre les personnes qui essaient de dominer les autres. C’est comme la campagne contre le bullying. C’est notre indifférence qui permet à ces phénomènes d’exister. Notre rire niaiseux aux blagues racistes, sexistes, homophobes et autres sont une marque d’assentiment aux propos non raisonnables. Cela conforte la personne dans son état de conformité. Il faut leur montrer leur erreur.

Il faut que le harcèlement cesse. Est-il nécessaire de changer les méthodes des policiers? Je ne crois pas. Il faut changer les mentalités des policiers. Du moins les rendre responsables de leurs actes ou de leur inertie face au crime. C’est ce qui commence à se faire. Tout ce mouvement de “Defund the police” aux États-Unis ne doit pas être importé ici. C’est une hérésie car le problème n’est pas aussi étendu et surtout le système n’est pas aussi ancré. Y a-t-il du racisme? OUI! La réponse est évidente. Comment y remédier? Par l’éducation. On a réussi à faire s’attacher la grande majorité des québécois en auto. On est capable de réduire le racisme et autres au minimum. L’éradiquer? Jamais. Il y aura toujours pour dénigrer la différence.

Bertrand (@BDmoi)

La distance a toute l’importance!

En ce monde de COVID19 active, la distance a toute l’importance. Autant la petite distance entre chaque personne que la distance entre les gens. Dire ceci est tout dire. Ce qui rapproche les gens c’est le contact direct avec les autres. Quand on leur parle, quand on les connaît, on accepte beaucoup plus facilement leur individualité. Est-ce la faute au virus? Est-ce la faute aux technologies mais, je crois, le taux de contacts directs entre les personnes a grandement diminué depuis les dernières années. Ai-je dit les dernières années? Ce ne serait pas la faute au virus, seulement?

La distance rapproche ceux qui se sentent loin. SE sentir loin présume qu’il y a un attachement sous-jacent à la base. D’après moi beaucoup de liens procèdent du contact direct avec les personnes. Les moyens électroniques peuvent les maintenir mais, difficilement les créer. Voilà pour moi, la principale raison de tous les déboires sur les réseaux sociaux. Ils diminuent les contacts directs entre les gens. IL introduit une vaste part au jeu du téléphone, celui où la communication perd de la cohésion.

La fête du Canada démontre combien nous avons de la difficulté à nous réunir. Je parle du pays. Isolés dans nos provinces, la peur de l’autre a explosé car on rend l’autre responsable de nos malheurs. Les malheurs sont faciles à identifier. On est dans la dèche, psychologiquement, suite au malheur économique que les politiciens et les gens d’affaire ne cessent de nous balancer par médias interposés. Quand on se voit et qu’on se parle, personne à personne, nous avons été élevé avec un certain mode de courtoisie. Mais dès que l’On se distance ou qu’on se groupe en groupe, cette courtoisie semble s’étioler. Comme une plante qui manque de lumière, l’âme humaine semble rétrécir et se désoler, dans l’isolement. Peut-être est-ce la raison de notre sociabilité?

La division, commentée et propagée par les médias, est telle, que nous avons perdu la notion de l’autre. L’autre n’est plus une personne, en chair et en os, que l’on peut accepter parce qu’elle semble cohérente dans sa diversité. Non, l’autre est un être désincarné qui réclame plein de choses dont certaines m’agréent et d’autres pas. L’autre est un mélange d’incongruités toutes assimilées à une personne, sans image, sans substance et sans coeur. Le virus a créé un terreau fertile à bien des travers humain. L’isolement total, surtout pour les personnes âgées, est terrible. Ses conséquences ne seront connues que bien plus tard.

Il faut donc essayer de se rapprocher dans le malheur,même si on n’a pas le droit de se sentir.

Bertrand (@BDmoi)