Risque?

Un mot qui est utilisé à toutes les sauces dans ce temps de pandémie. On risque ci , on risque ça, si on fait ci, si on ne fait pas ça. Mais la peur du virus a saisi le monde des médias. Tout est risque. La seule chose qui ait changé, depuis le virus, c’est la conscience que l’on a de la possibilité de problèmes. On a toujours, inconsciemment, risqué toutes sortes de choses, en bien et en mal.

Vivre c’est risquer de mourir ou du moins d’avoir des problèmes plus ou moins sérieux. Point. Que l’on prenne des décisions, plus éclairées, peut n’avoir que des bons côtés. Vraiment? Je me pose la question. Qu’en est-il de l’improvisation? De la spontanéité et toute le reste?

Je crois qu’un n’empêche pas l’autre. Mais il existe une possibilité et c’est un petit temps de réflexion entre l’impulsion et l’action ou la non action. Il est bien des malheurs qui seraient évités si on pensait, ne serait-ce qu’une seconde, à la poursuite du geste suggéré. Il y a cependant la contrepartie. Certaines personnes ont une intolérance majeure au risque. Donc, plein de bonnes choses n’arriveront jamais. Est-ce différent de ce que c’était avant? Je ne crois pas. De tout temps il a été des gens pour se lancer et d’autres pour se retenir.

L’utilisation du mot risque est surabondante dans les médias. C’est subtil mais dommageable. La peur règne chez bien des gens. La terreur même. Pour certaines personnes c’est tellement vrai que celles-ci sont incapables de bouger et de savoir sur quel pied danser devant la multiplicité et la divergence des directives des personnes en position d’émettre leur opinion. J’utilise le mot opinion parce qu’on ne sait pas grand chose à propos du virus.

Il faut prendre des précautions, c’est absolument certain. Mais on ne peut pas s’arrêter de vivre. Le temps nous amènera les réponses que les recherches vont découvrir. Mais, entretemps, on peut quand même vivre. Tout dans la vie est risque de conséquences plus ou moins agréables. De fait à toute action il est une réaction et à toute non-action il est une conséquence. Donc le fait d’en être plus conscient nous amènera-t-il à un meilleur futur? C’est la grâce que je nous souhaite.

Bertrand (@BDmoi)

Pourquoi se faire tester?

La micro gestion du déconfinement et la pléthore de directives incohérentes ont insensibilisé les gens. Le problème Montréalais s’atténue. Les régions semblent saines. C’est l’impression générale qui semble se dessiner. Alors pourquoi se faire tester? On comprend la logique des tests pour repérer les éclosions. Mais ça concerne qui? Moi, qui ne se met pas à risque en faisant mes livraisons de pharmacie, à St-Polycarpe, c’est en région? Supposons que oui. Je vais où, sous quelles conditions, à quel moment? Par devoir pour les autres, j’en conviens.

Nous baignons dans une mer houleuse de stimuli de communications. Mais celles-ci sont tellement générales qu’elles ne sont utiles à pas grand chose. La conférence de presse de une heure, du PM Legault est rendue un fourre-tout de choses hétéroclites à partir du fabricant du masque jusqu’au discours sur le racisme.

La politique a pris le dessus sur la Covid19. C’est déjà du passé dans l’actualité, comment pourrait-il en être autrement dans la population? Passer de l’information à la démagogie, il n’y a qu’un pas et il a été franchi. C’est triste mais on ne peut dire autrement. Le déconfinement est plus une affaire de relation publique qu’une affaire de science. Peut-on blâmer les citoyens de s’en balancer royalement?

Bertrand (@BDmoi)

La vérité n’est pas la réalité.

La vérité n’est pas la réalité. La Réalité est ce qu’elle est dans sa globalité et n’est pas ce qu’elle n’est pas, même partiellement. La vérité est un concept individuel. Elle dépend de l’individu, de ses connaissances et de ses croyances. Surtout de ses croyances.

Bien des choses que l’on considère connaissances sont en fait des croyances que, bien souvent, on nous a inculquées. La culture est diversifiée d’une population à une autre. Cela prouve à un certain point que la culture est un ensemble de croyances. Il est très peu de choses qui sont connues pour être certaines.

La réalité existe et on en connaît tellement peu. Il est possible un tas de choses que l’on tient pour impossibles, dans l’état actuel des connaissances. Mais admettre que l’on ne connaît rien n’est pas populaire. Surtout dans la classe politique est-ce un fait? Le virus nous donne une belle indication de ça. La phrase qui ne me revient plus: on n’a jamais vu ça. Nous sommes continuellement étonnés de toutes sortes de choses. Si on est étonné c’est qu’on ne l’a jamais vu. Donc…

Projeter le présent dans le futur est un exercice de plus en plus vain. Il faut s’ouvrir à l’imagination et voir des solutions différentes aux problèmes à venir. Par définition, ceux auxquels on ne sera pas préparé seront des choses que l’on n’a pas prévues. Donc cessons de martyriser les gouvernants pour leur actions en période de survenue de crise mais demandons-nous: et nous qu’avons-nous faits pour nous prémunir?

Les gouvernants ne sont pas supérieurs à nous. Ils répondent à ce qui est demandé par les citoyens. Faut-il se surprendre que les citoyens qui crient le plus fort soient ceux qui obtiennent l’attention des gouvernants?

Il faut se débarrasser de notre idée que le gouvernement gère. Il ne prévoit pas, il réagit aux bruits. La durée maximale de prévision d’un gouvernement est la moitié du mandat qu’il a reçu. Le reste sert à prévoir sa réélection.

Donc si nous on ne prévoit pas pour nous, comment peut-on exiger que les autres le fassent?

Bertrand (@BDmoi)

Être payé au mérite?

Si les gens étaient payés au mérite de ce qu’ils réalisent dans leur emploi, il y aurait beaucoup de personnes qui mériteraient une diminution de salaire. Peu être même beaucoup de gens et de grosses diminutions.

Les principales personnes touchées se retrouveraient en haut de la ligne de feu. Les gens qui sont dans la production de biens ou au service du public sont souvent rémunérées au rendement. Mais tous les superviseurs, et au-dessus d’eux dans la hiérarchie, sont rémunérés selon quels critères. C’est certain que plus on monte dans la hiérarchie plus la rémunération est élevée. Mais de combien et pourquoi? Quels services supplémentaires rendent-ils? De quoi sont-ils responsables exactement?

Ce qui me fait m’interroger sur la question est la campagne de pub des syndicats pour que le système ne change pas. Ils se battent encore et toujours sur la rémunération. C’est certain ils mesurent leur efficacité en % d’augmentation des salaires. Les conditions de rémunérations n’apparaissent nulle part.

Le problème, je l’ai maintes fois cité, ce sont les centrales syndicales. Elles ne répondent en rien aux besoins de la base. C’est une superstructure qui ne travaille qu’à sa survie et son bien-être (cotisations des syndiqués). La pandémie n’y change rien et le discours n’a pas changé.

Bertrand (@BDmoi)

Idéaliser les gens?

Idéaliser les gens, quels qu’ils soient, est source de déception et de malheur. C’est malheureusement ce que nous entraînent les médias et les politiciens. On ne peut faire d’amalgame de personnes et en tirer une conclusion commune à moins que le regroupement ne soit très restreint et homogène.

Généraliser est anti-réalité et éclipse toute possibilité de nuance. L’égocentrisme de beaucoup, qui se considèrent comme étant normaux, répandu au reste de la communauté est complètement fallacieux et amènent une vision erronée des autres. On fait de la projection et on ne voit pas l’autre comme il est. Tout est prémonitoire à des attentes déçues et d’amères réveils de la réalité.

Nous sommes très mal élevés dans notre civilisation. On nous a bâti avec l’idée que les autres sont plus importants que nous et que nous ne sommes pas meilleurs que les autres. Le résultat c’est que nous avons un complexe d’infériorité et que nous avons beaucoup de difficulté à nous situer dans la communauté. Idéaliser les minorités et diaboliser la majorité met toute l’emphase sur ce qui nous distingue et pas assez sur ce qui devrait nous unir.

C’est le côté diabolique du multiculturalisme. Diviser plutôt qu’unir. Il nous faudra faire plusieurs pas de plus vers une égalité individuelle de droits et de responsabilités. Pour l’instant on nage entre 2 mondes, un qui n’est plus et un qui sera.

Bertrand (BDmoi)

Lutter contre la corruption?

Pour les partis de l’opposition et pour la commission de suivi de la CEIC c’est une affaire de structures et de procédures. Rien n’est plus faux. Rien n’est une affaire de structure et de procédure. Tout est affaire de relation humaine et de fidélité. Liens entre les personnes et fidélité au peuple ou à son porte-monnaie.

Dans quelque système il sera possible de corrompre l’individu. Le favoritisme est aussi une façon de contourner le système. Sans être corrompu on peut influencer le résultat. Donc y a-t-il avantage à raccourcir les délais? Tout indique que oui. Les procédures et les délais n’ont pas empêché la commission des actes appris lors de la CEIC. Il n’était question que de relations intimes.

Je suis comme le PM Legault, je crois qu’on peut passer plus rapidement de la parole aux actes. Mais, cela a un prix et il sera difficile de le payer. Les citoyens doivent faire don d’une partie de leur droit de propriété. C’est certain qu’une expropriation forcée est nécessaire pour raccourcir les délais. Qu’on négocie après le prix est une avenue qui pourra perdurer et endurer les délais judiciaires semblent être l’importante question.

Le BAPE est supposé prendre 4 mois. Le mot important est “supposé”. Mais il semble y avoir la possibilité de le respecter dans la majorité des cas.

Finalement la pierre angulaire de tout l’édifice semble relever de la compétence et de la probité des individus impliqués dans le processus. C’est une question épineuse. Il faut être compétent (connaissant) et compétent (honnête). Ce n’est absolument pas une question de délai. Qu’on ait 30 jours ou 60 jours pour approuver ou pas n’est pas le problème.

L’idée du projet de loi 61 est bonne. Les Chinois ont réussi à bâtir un hôpital en 10 jours. Nous ne sommes pas en Chine (heureusement?) et beaucoup rêvent de réaliser cet exploit ici. Entre 10 jours et 4 ans il y a beaucoup de temps pour l’amélioration.

Les partis de l’opposition, font preuve d’une partisanerie éhontée. Ils donnent beau jeu au gouvernement pour passer à la seconde vitesse d,un plan concocté dans la vitesse et l’improvisation.

Peut-on discuter de l’objectif et des moyens pour y parvenir? Cela semble illusoire dans un Québec politique actuel. La pandémie n’a rien changé. Les oppositions ont rongé leur frein et le gouvernement a agit à sa guise. On ramassera les pots cassés plus tard. Pour l’instant, pourrait-on s’occuper des intérêts supérieurs du Québec, mais surtout des Québécois?

Bertrand (@BDmoi)

Pour ou contre le projet de loi 61?

Peut-on être contre l’idée du projet? Accélérer le temps de réalisation de projets d’infrastructures. Ça semble désirable et effectivement ça prend du temps, pas pour la construction mais pour les approbations. 2 gros nuages à l’horizon: bullying du gouvernement et corruption.

Bullying du gouvernement dans les expropriations. C’est une réalité. Faire appel au tribunal administratif pour régler un différend d’obligation de vendre pour un propriétaire foncier prendra autant de temps que le processus actuel de négociation. Le BAPE prend déjà 4 mois et ne peut être concurrent à la négociation du droit d’expropriation. Donc ces deux périodes sont consécutives. Obliger le propriétaire à céder le terrain et négocier le prix après serait raccourcir le délai mais serait-ce respecter la propriété? Question difficile. Quel est le processus d’opposition possible? Cela raccourcira-t-il le délai?

La corruption ne dépend pas elle du délai. Elle est intrinsèque au marché. L’offre et la demande et la compétition. Le gouvernement est pressé et veut faire beaucoup. Les entrepreneurs sont peu nombreux. C’est une réalité. Tout repose sur l’expertise et la résolution de l’acheteur, les fonctionnaires du gouvernement. Là est le principal point faible du système. Raccourcir les délais d’approbation de la fonction publique peut ne pas avoir à faire avec le coût du projet. Mais c’est une question très aléatoire. Qui dépend des fonctionnaire et de leur fidélité à la population et non à leur poche personnelle. C’est un problème majeur mais qui est indépendant des délais.

Alors accélérer le processus en diminuera-t-il ou augmentera-t-il la possibilité de corruption, je ne le crois pas. Mais s’Il y a discussion à l’assemblée nationale, on verra peut-être la tangente qui sera prise.

Bertrand (@BDmoi)

La compassion et le virus!

Les tenanciers de bar demandent au gouvernement de la compassion. On met sur le gouvernement la responsabilité du virus. Pour des raisons monétaires on fait appel à ignorer les effets du virus. Quant à moi on pourrait tout ouvrir et laisser aller son cours. Mais le virus lui, y verrait-il une opportunité incroyable?

Je ne saurais dire. Mais les bars, contrairement aux restaurants, sont des endroits de proximité et mixité. On va là pour se rencontrer et voir plein de gens. On a beau promettre toute sortes de bonnes habitudes à prendre et tout et tout mais, dans les faits, qu’en serait-il?

Donc, qu’en pensez-vous? Si on ouvre les bars doit-on restreindre quoi que ce soit? Doit-on laisser aller le virus à sa vitesse, quitte à dépasser les limites du système de santé?

Bertrand (@BDmoi)

À qui la faute?

La faute est au gouvernement? Actuel? Oui et non. Il était au courant pour les CHSLD. Au courant de tout. Aux gouvernements précédents? Oui et non. Ils ont laissé perdurer un état de fait connu et archi-connu. Même qu’une ministre a fait partie de plusieurs gouvernements de partis différents. À tous les gouvernements? Oui et non. Nous sommes ceux qui élisons les gouvernements.

Donc tout le monde est responsable. Le virus a révélé un état de fait que nous connaissions tous ou à peu près. Mais on parlait de finance et de création de richesse avant de pouvoir la partager.

Le mur nous l’avons subi. De plein front et à grande vitesse. Mais sommes-nous assez sonnés pour en éprouver la douleur nécessaire au changement? J’en doute. Le premier changement nécessaire est la couverture adéquate des besoins. On pourrait épiloguer des heures et des années sur ce qui est adéquat. C’est d’ailleurs ce qui arrivera. Mais le gouvernement actuel a, unilatéralement, modifié les conditions de l’emploi des préposés. Déjà les autres syndicats et les autres professions ont commencé à manifester leur désaccord. Combat épique à prévoir.

Pour un temps, relativement court par rapport à l’ampleur du désastre, nous parlons des situations invivables. Mais rapidement, peut-être déjà, avons-nous remplacé le discours par un discours d’économie et d’emploi. Chassez le naturel, il revient au galop. Les laisserons -nous faire? Nous contenterons-nous de belles paroles et d’argent jeté sous les pieds des travailleurs de CHSLD?

La balle est dans notre camps, pas celui des politiciens. Ou bien nous avons des valeurs et cherchons à les faire renforcer ou bien il n’y a que notre sort personnel qui compte dont la mesure est notre porte-monnaie. Le temps dira. Mais je ne parierais pas fort sur un changement majeur.

Bertrand (@BDmoi)