Ultima thule

Comment un petit objet céleste démontre tout le drame de l’humanité? Tout simplement en existant. Le drame n’est pas dans l’existence de l’objet mais dans son interprétation.

Il est dans sa totalité. Sa forme, sa taille, sa composition, sa vitesse son orbite … Vous avez compris le concept. Il est toute sorte de remarque que l’on peut faire selon chacune des ses propriétés.

Certains y verront un peanut, d’autres un bonhomme de neige et d’autres une cellule qui se divise et combien d’autres choses différentes. Ce sont différentes interprétations qui dépendent de tellement de points de vue différents et impossible à répliquer exactement.

Où est le drame? Mais c’est nous avec ce qu’on est qui donne un sens à cet objet qui ne fait qu’exister. Parallèlement, est-il nécessaire d’ajouter que c’est ce que nous faisons envers tout ce que nous apercevons? Objets comme personnes?

Là le drame prend naissance. Nous interprétons le monde avec ce que nous sommes et avec nos appréhensions. Tout est déformé. Les choses et les gens existent. Mais très peu les voit comme ils sont. C’est même humainement impossible de voir les choses comme elles sont.

Ultima Thule, en étant l’objet observé le plus loin de la Terre, nous ramène sur Terre. Il nous démontre que chaque humain a droit à son point de vue mais que celui-ci ne devrait pas juger du point de vue d’un autre. Mais, où est la limite entre accepter la différence et ne pas accepter le jugement. Là où est la grande différence c’est quand on veut obliger l’autre à accepter notre interprétation. Et Ça c’est valable pour TOUT.

Pour le bien commun, il est nécessaire d’établir des règles de fonctionnement afin de préserver le droit de chacun. C’est paradoxal mais c’est une réalité humaine. ALors quel principe devrait guider l’humanité? Il est de notoriété publique que tous devraient être égaux.

Puisque chacun est différent, comment peut-on être égaux? L’égalité devrait se calculer en espace libre autour de la personne. Toute personne qui empiète sur l’espace privé d’une personne, pour atteindre physiquement ou psychologiquement la personne sans que celle-ci y consente devrait se voir immédiatement réprimandée par ceux entourant la scène. Mais attention, c’est encore une question d’interprétation. A-t-on tout vu de la scène? Du début à la conclusion?

Il n’y a qu’une façon de contourner le problème, c’est par la discussion. Pas la confrontation ou le débat. Mais par la discussion. C’est utopiste de penser que ça peut changer à ce point dans le monde. Mais, un par un, on peut essayer d’y tendre lentement. Il faut éviter les débats car ils cherchent à déterminer un gagnant. Ce qui détruit le lien d’égalité. La discussion, d’égal à égal, a ceci que parfois, elle permet le partage de points de vue qui ne sont jamais si éloignés les uns de autres, si on comprend qu’on voit des portions différentes de la Réalité qui est une et entière. Mais on n’en saisit qu’une interprétation minime.

Bertrand (@BDmoi)

2019

Et oui! 2019! Jamais je ne me suis imaginé atteindre cette année. Celle où je vais avoir 65 ans. Dans ma tête je suis à l’âge de 40 ans. Cette période fut très intense. J’étais à la fin de ma première longue période de dépression, elle avait duré 5 ans. Mais J’en étais sorti. Jamais je ne l’avais espéré. Mon psychiatre avait bien travaillé.

Qu’est-ce qui me désespérait tant dans ce temps? En 2004? Je n’en ai plus le souvenir. Mais ce devait être pas si pire, puisque j’en suis sorti. J’ai l’intime conviction, après 4 grandes périodes de dépression, que l’on ne connaît pas grand chose du cerveau. Il est soumis à une tempête d’hormones qui, lorsque plus ou moins en équilibre, permettent de se sentir assez bien. Mais, lorsque c’est déséquilibré, l’esprit tourne au marasme. C’est affreux.

Alors, est-ce une maladie mentale ou une maladie des hormones? Il faut absolument que l’on comprenne la désolation de ceux qui sont en dépression ou en schizophrénie. Mais, il ne faut pas imputer les comportements déviants à la maladie mentale. Il faut rendre à César ce qui appartient à César et ne pas déculpabiliser les gens qui commettent des actes irréparables. Les valeurs d’un individu demeurent dans le cheminement des actions d,un individu. Très rarement, et je dis bien très rarement, la maladie mentale porte-t-elle à l’action.

Aussi faudrait-il comprendre qu lorsque l’on traite avec quelqu’un de perturbé, suffit-il de l’empêcher de se faire ou de faire du mal. Comment? Faire un corridor désertique autour de lui. Les gens, surtout les policiers, veulent maîtriser et contrôler la situation au plus vite. La meilleure façon d’aller vite, comme dans bien des choses, c’est d’aller lentement. Reprendre son souffle régulier.

2019 sera-t-elle une année où les gens chercheront à se comprendre? À respirer par le nez? Comme on dit souvent. La course effrénée à laquelle les gens sont inscrits, malgré eux, devrait se terminer un jour. Pourquoi ne pas devancer ce jour? Peut-être en sommes-nous plus près que l’on pense? Je vais quand même avoir 65 ans cette année et jamais je n’avais pensé m’y rendre. Alors peut-être peut-on prendre le temps?

Bertrand (@BDmoi)