Aseptise-t-on notre société?

Plein de mouvements, pour rendre notre société exempte de soucis, ont lieu depuis quelque temps. Pour le mieux, supposément, on veut protéger tout le monde. Ça va du logo sur les produits alimentaires au silence des politiciens pour ne pas déranger le peuple qui ne comprendrait pas.

On prend les gens pour des imbéciles. On ne leur dit pas les choses parce qu’ils ne comprendraient pas. C’est du populisme à l’envers. On prend le peuple pour une quantité négligeable de personnes ne sachant pas ce qui se passe. C’est malheureusement vrai, pas parce que les gens ne comprennent pas mais parce qu’on ne leur présente pas les faits.

Tout n’est qu’opinions de supposés experts, des grandes gueules  qui s’arrogent la maîtrise de tout sujet, qui semble pouvoir émouvoir les gens. Non, le peuple ne sait pas, parce qu’il ne sait pas, pas parce qu’il ne comprendrait pas.

À vouloir ne pas respecter la différence entre les gens, on ne respecte pas les gens. Le monde n’est pas juste, n’est pas égal, mais en voulant égaliser tout le monde, sur tous les sujets, on fait plus que niveler par le bas, on abaisse les gens au niveau de personnes incapables de juger de la réalité et de sa complexité.

Bertrand  (@BDmoi)

 

Qu’on accuse ou qu’on s’excuse et l’arrêt Jordan

Le président de l’assemblée nationale a un paquet de patates chaudes dans les mains. Le député Bérubé a posé de très bonnes questions. Mais le fondement même de toute l’affaire est celui-ci. La défense de l’UPAC c’est l’arrêt Jordan.

Selon le code criminel, celui qui est en vigueur dans cette affaire, un prévenu doit passer dans les 24 heures devant le juge. Un député, celui qui est en charge de demander des comptes à l’UPAC (par hasard), est arrêté par l’UPAC, sans aucune accusation. On salope sa réputation, lui enlève son allégence politique, et en prime on l’enlève de la gestion de l’UPAC.

Donc tout ce problème origine de l’arrêt Jordan. Ce jugement semble avoir modifié les fondements de notre code criminel. C’est grave et on doit s’y attarder pour tous les citoyens, encore plus pour un élu.

Bertrand  (@BDmoi)