La réalité est toute autre.

Il n’est pas plus difficile de se faire des amis quand on vieillit. Le problème c’est qu’on se concentre, avec le temps qu’on a, sur les amis qu’on a déjà. Au fur et à mesure que l’on vieillit ceux-ci disparaissent un après l’autre. N’est-ce qu’une explication du pourquoi de la chose? Avoir de vrais amis est une denrée rare dans une vie. Aussi sont-ils précieux et méritent qu’on s’en occupe.

À 40 ans on vit tous et on ne s’en occupe pas trop. On parle de la vie et de la retraite. Puis arrivent les maladies cardiaques et le cancer qui font des ravages. Puis il y a l’Alzheimer. Finalement, se retrouver dans le grand âge (75+) est-il souvent une expérience bien isolée.

Les gens étant plus sédentaires, le corps l’obligeant, les sorties sont beaucoup plus rares. Les enfants, bien souvent à l’âge de la retraite eux-mêmes, sont-ils au service de leurs enfants qui ont besoin de personnes pour s’occuper de leurs enfants.

Alors l’âge dort. N’y a-t-il rien d’autre à faire. À moins d’avoir réalisé le pactole durant sa vie, la vie qu’on nous montre dans les publicités de résidences pour personnes âgées, est-il un fantasme pour ceux qui prennent des billets pour la Poule aux Oeufs d’Or.

Nous avons rajouté des années à nos vies. On est loin d’avoir rajouté de la vie à nos années, jeunes, imaginez vous à nos vieilles années. Bien des gens désespèrent, seuls et s’ennuient des temps passés. N’ont-ils que les médecins et les pharmaciens pour exprimer leur désarroi. La crise se résoudra peut-être avec le temps, le temps que cette anomalie pyramidale se résorbe.

Bertrand (@BDmoi)

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