J’ai beaucoup de contacts avec des personnes très âgées, ben oui des vieux et des vieilles. Je fais du bénévolat en accompagnement et transport de personnes chez le médecin, l’hôpital et quelques-unes pour les commissions. On idéalise la situation de ces personnes ou on la déprécie. Celles qui ont toute leur autonomie, un coussin financier suffisant, une maison payée, bref tout, ne sont pas à plaindre. Mais, elles se plaignent un peu quand même. Les autres se plaignent beaucoup. Tous et toutes de la même chose: la solitude.
Mais elles ne sont pas seules, il y a plein de gens autour. Des aides, des enfants, des relations… Mais beaucoup ne font que ressasser le temps passé. Les gens qu’ils ont connus, les enfants à qui elles ont tout donné et plein d’autres fantasmes. Fantasmes? parce qu’ils sont idéalisés. On ne retient que les bons côtés.
Pourquoi la vie s’arrête-t-elle? Pourquoi les gens ne continuent pas à vivre. Il y a tant de gens isolés, qui vivent seuls et ne se remémorent que les bons et mauvais moments de leur vie. Les personnes âgées que je vois vivre, ne sont pas nécessairement plus vigoureuses ou en meilleur santé. Elles ont un point en commun et c’est qu’elles sont occupées. Occupées à elles, jardinage, artisanat….. Ou aux autres, la plupart plus âgées qu’elles. Elles utilisent leur réserve d’énergie pour adoucir le sort de personnes seules et moroses.
Je sais, je fais souvent l’apologie du bénévolat. Avoir tout son temps et un peu d’énergie, nous permet de nous aider à fonctionner. Avoir une structure dans la journée, la semaine ou le mois. Les gens qui dépriment, bien souvent, n’ont de structure que celle des repas et des sommeils. Elles attendent, quoi? Il n’y a rien à attendre que des attentes. Les attentes sont la cause première des déceptions.
Que faire? Que dire? Du bénévolat. Il existe une quantité infinie d’œuvre de bénévolat. À la mesure de vos talents et de votre disponibilité. Que ce soit du tricot ou de la jasette, cela peut se faire de chez vous ou, après la pandémie, d’un endroit précis à l’extérieur. Arrêtez d’attendre et participez à la vie des autres. Des mains et des esprits occupés chassent les mauvaises pensées.
Bertrand (@BDmoi)