L’approche usuelle de bien des gens est de dire ce que n’est pas quelque chose pour essayer de définir ce qu’est cette même chose. Ce n’est pas un lieu. Ce n’est pas une communauté, ce n’est pas un moyen d’information, mais un module d’informations. Bien des choses, Twitter n’est pas. Il n’est surtout pas un désert car bien des gens y transitent. Donc ce n’est pas privé mais public. Mais essayons de définir ce qu’il est.
La meilleure analogie que je puisse trouver réside dans la chaîne de suspension de vêtements chez le teinturier (nettoyeur). On a une chaîne en boucle, organisée par ordre de numéro de billets, pour trouver aisément un vêtement propre qui nous appartient.
Contrairement à celle-ci la chaîne en boucle est ici sans fin. Elle est continue et se déroule indéfiniment. Il y a bien répétition occasionnelle des mêmes vêtements, mais c’est épisodique et sans conséquence. On commence à remarquer quand il y a grande répétition des mêmes vêtements. On appelle ça des TRENDS. Sous sa nouvelle forme, twitter ne permet plus de revenir en arrière, sauf quelques exceptions.
Donc Twitter est un chaîne où les gens accrochent des messages appelés Tweets. Ces messages sont formatés et concis. C’est déjà une source problèmes de communication. Ces tweets sont émis sans aucune vérification. On a bien un système de censure approximatif, basé sur l’emploi de certains mots, mais c’est tout.
Ces tweets peuvent contenir n’importe quoi. Des informations, des impressions, des questions et bien d’autres choses, poésie, photos de chats ou chiens,et toute sorte de sujets qui intéressent ceux qui les ont émis. Twitter est d’abord et avant tout, un système d’émission de communications personnelles. Il n’est pas, à la base, conçu pour la rétroaction. Il y a bien des outils pour ça mais ils sont rudimentaires, retweet et aime. Il servent d’abord et avant tout à marquer l’approbation au message émis. Certains s’en servent comme accusé de réception. Un retweet n’est pas nécessairement signe d’acceptation mais peut être signe d’aversion.
Donc on peut affirmer que Twitter est d’abord et avant tout, une diversion, un exutoire pour beaucoup, la confirmation de certains de: ça m’a fait du bien d’en parler, maintenant passons à autre chose. Ce n’est pas un médium de discussion. Ce n’est pas un médium de communication autre que de débats occasionnels et surtout, fortuits.
Donc être sur twitter est l’opposé d’un forum. N’étant pas un lieu, il ne peut réunir des gens en un temps donné. Il est un billboard défilant où les gens épingles de court messages qui défilent sans fin. Il n’est d’intention dans Twitter, et il n’est pas de fil conducteur. Tout est dans l’instantanéité et rien dans la substance. Tout n’est que moment furtif.
Il reste donc à inventer un tel outil. L’amorce de ceci est les forums. Mais, leur diversité est telle et la difficulté de les trouver demande un grand effort de recherches. Donc est-il possible un compromis? Je ne le sais pas. Mais une chose est certaine, Twitter ne sera pas ce chemin.
Aussi je termine mon inspection de Twitter et n’essaie plus d e développer sur celui-ci ce que j’espérais une certaine communauté. Il faut regarder ce qui passe, réagir, oui réagir promptement, et autant que possible rationnellement. Le civisme peut être de mise mais n’est pas nécessaire. Tirer le jus de ce qui passe et ne pas chercher à influencer d’une manière quelconque. Donc on peut émettre des tweets, destinés à l’Univers, mais à personne en particulier. N’en attendre aucun résultat et s’en servir pour mesurer, jusqu’à un certain point, de l’état d’humeur de la planète.
Ceci est la conclusion de 3 semaines d’expérience et de 7 ans de présence sur twitter. Vous êtes bien aise d’épiloguer sur cet essai de conclusion d’une expérience menée à vif.
Bertrand (@BDmoi)