Association ou différenciation?

Un drôle de titre. C’est tout ce que j’ai trouvé pour mettre en place ce texte. C’est probablement le texte le plus difficile que j’ai eu à écrire depuis longtemps. C’est une synthèse approximative des raisons de ce qui se passe dans le monde.

Beaucoup de personnes s’associent, par un ou deux critères, à d’autres personnes. Cependant que d’autres personnes les différencient par un ou deux autres critères. C’est sibyllin? Attendez je vais essayer d’éclairer votre lanterne.

Je vais prendre l’exemple des islamistes et des musulmans. Ne me tirez pas de briques, je ne les mérite pas. Lisez plutôt.

Regardons la communauté des musulmans. Ils sont dispersés dans le monde et gagne en dispersion. La plupart, sinon tous s’identifient comme musulmans. Mais, ils ne le sont pas au même degré de philosophie et de comportement. Il y a des extrêmes comme dans toutes catégories humaines. Certains, appelés intégristes par les non-musulmans, sont zélés et veulent dominer le monde. D’autres, très très modérés, boivent de l’alcool et mange du jambon, on n’a pas de noms pour eux mais ils existent. La majorité des musulmans se situent dans le milieu et essaient de vivre pacifiquement avec les autres.

Le gros problème c’est que tous se drapent de l’étiquette de musulmans et ne font pas la différence dans leurs rangs. Pour la plupart des gens la personne qui tient le sac est aussi coupable que celui qui vole les objets. Les actes des uns rejaillissent sur l’ensemble de la communauté.

La différentiation n’existe que pour les autres groupes. On la voit chez les autres mais pas chez nous. Tous les groupes humains, segmentés par un ou deux critères se distribuent selon une courbe à peu près normale. 15% d’extrême sur un bord, 15% d’extrême opposé diamétralement et 70 % répartis dans le milieu.

Quel que soit le critère c’est ¸a peu près la loi humaine. Alors quand les 70% réaliseront qu’ils n’appartiennent pas aux extrêmes et qu’ils ne sont pas comme les extrêmes, peut-être commenceront-ils à comprendre les autres groupes de faire la différence entre eux et les extrêmes.

En clair, nous comme les autres, devons reconnaître que les extrêmes doivent être reconnus comme tel et faire une dissociation complète d’avec leurs agissements. Donc les musulmans, de mon exemple, doivent se dissocier des extrémistes, et reconnaître que les autres groupes, qui parlent des extrémistes, ne parlent pas d’eux.

Ici on se disculpe en disant, c’est un fou un déséquilibré. Mais non, la plupart du temps c’est l’extrême d’un extrémiste. Nous sommes responsables, en tant que 70%, de faire la loi et de réagir face à ceux-ci. Nous devons nous élever et réclamer que la justice, face aux extrémistes, soit rendue juste et rapide.

J’espère avoir été assez explicite. C’est un effort de synthèse et un effort de sensibilisation à la rationalité et une parade aux conflits épidermiques de certains.

Bertrand (@BDmoi)

 

Hypersensibilité

Sommes-nous dans une ère d’hypersensibilité? On est loin d’avoir la couenne dure, du moins si on en croit les médias. Les réactions épidermiques fusent et sont reprises immédiatement par les médias avides de démonstrations qui provoquent les réactions qui alimentent les médias… Nous n’avons plus la vision relative de la population globale. On n’a que les extrêmes qui vocifèrent pour se faire entendre afin de passer dans les médias.

Ce n’est pas tout l’un ou tout l’autre. Ceux, dont c’est le métier de communiquer, les commèrementateurs, font leurs choux gras des manifestations d’extrêmes. Ils épiloguent longuement sur les stratégies des uns et des autres, en nous éclaboussant au passage de leurs savantes opinions. Veut-on susciter le discours dans la population? Non! On cherche une flambée d’émotions qui divisent et encouragent les vociférations.

J’ai un grand respect pour le travail de journalistes et de commentateurs. Mais, à mon grand dam, je dois avouer que j’en reconnaît très peu. Beaucoup gagnent leur croûte, et très bien, en stimulant les réactions épidermiques qui encouragent les gens à consommer des médias.

Personnellement j’écoute beaucoup et me tient au courant de ce qui se passe dans les médias. Je suis découragé du peu d’information qui y passent et surtout du biais des opinions exprimées. C’est comme les émissions de lignes ouvertes où l’on trie les intervenants selon le sens que l’on veut donner à la discussion. Isabelle ne veut pas savoir, elle veut des cotes d’écoute. On en est là et ce n’est pas près de changer.

Bertrand (@BDmoi)

 

Cigale? Fourmi?

On parle beaucoup de la fable de LaFontaine, la cigale et la fourmi. On dit que les gens se classent souvent selon ces deux pôles. Soit ils sont planificateurs et organisés, soit ils sont prodigues et insouciants. Mais la vérité de la Nature est toute autre.

La cigale chante aux temps chauds, le mâle, pour attirer la femelle et procréer. C’est être conforme à ce que la Nature a prévu pour elle. La fourmi, elle, se déplace  pour trouver la subsistance à la foumilière. L’hiver, elle se déplace en profondeur et hiberne. C’est du moins ce que j’ai entendu.

ALors comparer les humains aux fourmis et aux cigales est incomplet. L’humain a ce qu’on appelle un cerveau et serait capable de s’appuyer sur sa mémoire pour agir en fonction du futur. Ne sommes-nous pas comme les fourmis et les cigales en même temps. On dépense un certain niveau d’énergie pour se procurer ce dont on aura besoin plus tard. Mais il n’est pas donné à tous d’agir ainsi.

Personnellement, je suis un québécois pure laine. Très laine même. J’ai une incapacité terrible à endurer la chaleur. Je me suis donc équipé de 2 climatiseurs pour combattre la chaleur. C’est ma période d’hibernation. Peut-on parler d’estivalation? Dans mon cas, c’est pas mal ça. Autant je me promène l’hiver, en décembre, la vitre de mon auto ouverte, autant je me terre dans mon appartement en juillet.

Pour moi, la température est une question fondamentale. Mais j’ai sacrifié bien des choses pour me permettre cette survie. Donc certains sont comme des fourmis, mais pas dans le sens que je l’entends. La survie de la fourmilière dépend d’un apport suffisant de la société pour arriver à surmonter la période froide. Elles n’ont aucune motivation sexuelle à satisfaire et elles sont entièrement dédiées, de tout leur être, à la bonne marche de la société.

On voit qu’il y a très peu d’humains pour pouvoir s’inspirer de cette fourmi qui, loin d’être industrieuse personnellement l’est en groupe. C’est exactement l’inverse de la société humaine, du moins de ce que j’en observe, mondialement.  Surexploitation des ressources renouvelables, accumulation de déchets irrécupérables et dilapidation des ressources globales.

Le capitalisme fait l’éloge de ceux qui se prétendent des fourmis industrieuses et prévoyantes. Mais en fait, ils ont bénéficié d’une immense chance de tomber sur des résultats qui étaient plus ou moins prévisible. Je vais prendre l’exemple d’un homme qui n,avait jamais prévu le succès qu’il a accompli. Je ne lui enlève pas le mérite de ce qu’il a bâti sur sa chance. Mais, si cela n’avait pas été lui, c’en aurait été une autre. Bill Gates a travaillé dans sa cave sur un système d’exploitation informatique basé sur le processeur d’Intel. Suffise de dire qu’il a frappé le bingo quand IBM a choisi le processeur pour son ordinateur personnel.

Il a bien travaillé la manne qui lui est tombé sur la tête. Je lui rends hommage à ce sujet. Mais, tout comme pour une fourmilière il est un tas de fourmis qui périssent pour une nombre suffisant, ou pas, pour la survie de celle-ci.

Donc en résumé, Nous sommes fourmis et cigales en ce sens que tout dépend des individus. Certains, comme les grands financiers, accumulent l’argent pour le préserver et sont obligés de l’investir pour en faire encore plus. Ils n’en ont jamais assez. Mais pas un ne sont des fourmis pour faire vivre et prospérer la fourmilière. Alors quand on me parle de société, j’ai des envie de faire comme la cigale. Mais je me sens fourmi. Alors je chante pour permettre aux autres d’entendre mon chant et j’en fait cadeau à qui veut l’entendre. Est-ce la même chose que les fourmis font avec des phéromones pour diriger les autres vers les richesses qui les entourent?

Bertrand  (@BDmoi)

 

Tyrannie de la minorité?

#Slav Un exemple de la tyrannie de la minorité? Où cela arrêtera-t-il? Le droit de combien, de s’exclamer contre quelque chose, devrons-nous respecter et nous taire?

Aujourd’hui il n’est possible de dire quelque chose, ou son contraire, sans lever une certaine protestation. Parfois ça passe comme dans du beurre et d’autres fois ça ne passe pas du tout. Ce n’est pas une question de mathématique. Si on prenait le problème du côté de la liberté d’expression, pour faire changement. La liberté d’expression est-elle la liberté de vocifération? Je ne crois pas. Dans le discours public, surtout celui des organisations et des organismes, on devrait avoir droit, que dis-je l’obligation, de taire les sentiments et de faire la part des choses, civilement et dans la discussion.

Nous sommes dans une période faste au point de vue économique et en terme de situation de paix. Mais cette atmosphère se dégrade à vue d’œil. Les gens sont tellement en sécurité qu’ils se permettent d’agresser les autres, dans leur droit, qui ne pensent pas pareil. Il en résultera une situation où plus rien ne pourra se dire, comme dans les années 30. On fera brûler des livres et on interdira des spectacles? Quoi? C’est déjà fait?

Je déplore l’utilisation abusive du droit de contester la parole d’un autre. Surtout quand ce n’est pas une question de vie ou de mort. Se réclamer d’une période pour interdire la parole d’un autre, est tellement puéril. Mais là où le bât blesse énormément c’est dans la retransmission, sans filtre, de cette rage d’un petit groupe, dans les médias qui en font leur choux gras.

Nous n’avons plus de médias d’information. Je regrette de devoir arriver à cette conclusion. Nous avons des médias de propagandes qui propagent les émotions pour leur bénéfice personnel, audience et promotion. Les commèrementateurs s’en donne à cœur joie, surtout que ce sont des deuxièmes classe qui remplacent les premières classes, en vacance.

La canicule a ceci de bon, elle me fait fermer la télévision et la radio pour épargner des BTU de climatisation. Comme quoi, dans toute chose, il y a du positif.

Bertrand (@BDmoi)

 

La chicane?

“Arrêtez la chicane, c’est si beau l’accordéon”. Combien ont déjà entendu cette maxime. C’est ainsi que l’on balayait sous le tapis, les problèmes sociaux de l’enfance. Plutôt que de se servir de ces occasions, on apprenait à maîtriser la frustration en la sublimant.

Aujourd’hui, cela a mené à des gens qui ne savent régler des conflits. Par la discussion, la compréhension et les compromis.  Il y a des gens qui acceptent de prendre le temps de régler des différends, par la discussion, mais ils sont rares. Je passe beaucoup de temps sur twitter et est-il nécessaire d’épiloguer sur l’ambiance?

Plutôt que de développer le sens de la discussion et de la compréhension, de l’empathie et du compromis, on a développé un monde de frustration et d’affrontement. L’accordéon temporaire a bâti un monde de frustration et de dépendance à des moyens d’y répondre, boisson, psy, drogues… De nouveaux phénomènes, de plus en plus répandus, surfacent rage au volant, tueries et autres.

C’est beau les apparences d’accordéon, mais la paix, la sainte paix, ça se mérite. Je vais me faire tirer des briques et je les mérite. Il faut dans ce monde rendu égocentrique et obnubilé par sa vérité personnelle confronter les points de vue. Malheureusement cela ne peut se faire dans le calme, la compréhension et la dignité, on n’a pas été habitué à ça. Ce n’est la faute de personne. C’est dû à notre société de résultat. En autant que le résultat nous plaît on est content. Mais quand le résultat ne nous plaît pas on a 2 choix, ou bien on sublime ou bien on explose. La sublimation procède comme un presto et la pression augmente jusqu’à temps qu’elle ait atteint un niveau inacceptable et sorte en pulsions incontrôlées.

La paix, telle qu’on la connaît arrive à son terme. Il y aura une guerre, pour l’instant elle semble se limiter à la guerre commerciale. Elle est dû, principalement, à un individu incapable de faire face à la frustration et au désaveu. Il a atteint un niveau d’incompétence sans précédent. Il a tiré gloire de choses qui semblent à court terme fonctionner, économie, Corée, mais il va bientôt être confronté à un ensemble de décisions plus ou moins raisonnables.

Il est difficile de rayonner dans les réseaux sociaux. Les extrêmes s’affrontent avec vigueur et on a droit à une série d’épithètes vociférées à gauche et à droite. Il n’est jamais trop tard pour bien agir et donner l’exemple. Raisonner au lieu de résonner. Voilà ce qu’il nous faut.

Bertrand (@BDmoi)

 

Créer? Richesse?

Créer: sens premier, “Produire à partir de rien.” Principalement, faire en utilisant son imagination.

On entend de beaucoup de politiciens “il faut créer de la richesse pour la partager”.

Premièrement, de la richesse il en existe, depuis que l’argent a été inventé. Celle-ci est parti de rien, en terme monétaire, pour se rendre à tout en terme de prospérité. Alors, on a dépassé l’utilité de ce qui a été créé comme outil pour rendre les échanges plus faciles.

Il est difficile de transformer du temps de production en biens de consommation. Échanger 1 heure d’ébéniste en choux est un problème majeur. On a donc inventé l’argent pour pallier à cette difficulté.

Mais, l’argent a un défaut de fabrication, il est taré. Il peut s’accumuler. Le temps de l’ébéniste ne s’accumule pas. Il s’investit au fur et à mesure. On a inventé, et non pas créé, un mécanisme pour accumuler du temps, le crédit. Le crédit est un mécanisme par lequel on bénéficie tout de suite à un échange contre du temps futur. Avec un surplus de temps pour la patience.

Où je veux en venir? La richesse est ce que produit en travail une société. Aujourd’hui, il y a tant de temps futur accumulé par les financiers, que la richesse apparente de la société est fortement distordue.

On assiste donc à de situations hors de contrôle. Principalement dans le domaine des services(sévices) publiques. On gère des $ et non des services. La véritable richesse est le temps des individus. Ceux-ci ont tellement promis de temps futur, qu’ils sont pris à travailler pour ce qui leur semble un salaire de crève-faim.

Il y a une série de conforts immédiats qui dépendent de temps futur. L’exemple le plus simple est un couple, où les 2 travaillent à temps plein et même en temps supplémentaire, pour arriver à payer leurs traites. Les salaires augmentent mais les conditions de vie réelles sont hypothéquées. Désillusion de bien du monde. Impression d’augmentation de rythme de vie, temps fou à administrer les tracas que l’on accumule et tout est fonction du temps qui ne nous appartient plus.

Comment y remédier? Je n’en ai aucune idée. La seule idée que j’ai c’est celle du problème. Mais si le monde veut bien s’y pencher? Peut-être arriverons-nous à synchroniser le temps de vie et le temps de produire de la richesse pour tous, et non pas seulement pour ceux qui ont des ressources pour acheter le temps futur des autres.

Bertrand (@BDmoi)