Il est supposé avoir de tout chez l’humain. De toutes les formes et de tous les goûts. Comme on dit chaque chaudron trouve son couvert. Mais je crois que ça a tendance à changer un peu. Il semble y avoir une grande polarisation vers les extrêmes. À quel point grande, je ne saurais dire. J’ai longtemps pensé que les choses, attributs, chez l’humain se distribuaient selon une courbe normale à peu près centrée. Mais est-ce le cas?
J’en doute effectivement de plus en plus. Il faut regarder autour de soi et voir la différence qu’il y a entre ce qu’on voit et ce qu’on voit. Ce qu’on voit autour de soi et ce qu’on voit dans les médias. Autour de soi on voit un monde assez bien organisé. Paisible et relativement calme. Dans le médias on ne voit que le trouble et la misère, le mal et le mal-être des gens. Je ne souffre pas d’un manque d’empathie mais au contraire d’un surplus d’empathie. L’empathie du lecteur ou du spectateur. C’est affreux comment les médias, tous les médias, exaspèrent la réalité. Cela instille un atmosphère hautement toxique dans la population.
Cette affirmation je la fais à regret. Je voudrais tellement dire autre chose mais, ils (les médias) ne m’en laissent pas la chance. DE pire en pire, d’horreur en horreur, de manque de ci ou de ça, d’anecdotes en anecdotes ils racontent des histoires. Ils ne sont malheureusement pas là pour informer. Rendre compte de la réalité. Ils ne sont là que pour leur profit. Attirer les cotes d’écoute ou le lectorat. Tout est bon pour déformer les paroles des autorités, qui ne font que leur possible, pour exciter les sensations et les émotions. Questions insolubles posées en conférence de presse et confusion dans les propos répandus ad nauseam.
Le résultat de ça semble se diviser en deux. Ceux qui sont habités par une peur terrible, qui prend aux tripes, et ceux qui s’en évadent inconsciemment, criant même au complot. Mais la réalité elle? Elle est quoi? L’Histoire montre qu’il y a habituellement un fil conducteur. L’avancement de la science, mais elle montre aussi que ça prend du temps. L’instantanéité des temps présent est exaspérée par l’action des médias. Il nous faut donc attendre que la science, fasse son oeuvre. Pas les nouvelles des médias. La science avance à petits pas, un par un. On peut accélérer jusqu’à une certaine mesure mais les réactions biochimiques prennent le temps que les réactions prennent à se faire, que les résultats s’accumulent suffisamment et que les constatations se fassent.
Donc exacerber l’inquiétude des gens est ce que réalisent les médias. Il y a bien une masse de gens entre les les deux extrêmes. Mais je ne saurais dire à quel point la courbe de la raison est aplatie. D’après moi il y a beaucoup plus de gens qui ont peur, un peu de gens révoltés et des gens raisonnables, qui bougent qui vivent en faisant attention. Ils travaillent au bien de autres car ils sont supposément essentiels. Nous sommes tous essentiels mais les conditions sont telles que la réalité n’a pas d’importance. OUI! Il y a le virus mais il ne bouge que si l’on se touche. Il ne se répand que si l’on évite le savon et la distanciation. Je comprends ceux et celles qui se terrent dans leur appartement. Je les comprends de la peur qu’ils ont d’aller à l’épicerie ou à la pharmacie. Mais ils n’ont qu’à demeurer chez eux. Le fait que d’autres sortent ne les atteindra pas. Pour ceux qui se réunissent, vous aurez le résultat que vous en aurez, selon votre niveau de chance.
Entretemps une horde de gens, beaucoup payés au salaire minimum, se désâment pour rendre les services humains essentiels. Ils vaquent à leurs occupations du mieux qu’ils peuvent, en prenant toutes les précautions auxquelles ils pensent, afin de satisfaire les besoins des autres. Ah! Ils prennent bien le risque d’attraper le virus, au passage, mais c’est un risque calculé. Que chacun fasse ce qu’il a à faire pour lui, je n’ai pas de problème avec ça. Mais que les médias nous foutent la paix et nous aident à réfléchir sur la situation sans nous exciter.
On a beau dire, si tu n’est pas content n’écoute pas. J’écoute le moins possible et je rage de voir l’usage que les médias font de leur importante place dans la société. Je rage surtout de la peur et de l’impuissance qu’ils instillent chez les gens. Nous sommes vivants et nous devons vivre, à chacun sa vie. Le sort des autres ne nous appartient pas mais,je crois qu’il appartient en bonne partie à l’ensemble des médias.
Bertrand (@BDmoi)